lundi 29 janvier 2007

Ouana Taste ?

Les choses étant ce qu’elles sont, l’être ne saurait exister en tant que tel, ou alors seulement à travers l’essence de ce que sont les choses. Mais posez-vous la question, en substance ou de visu ? En substance bien sur, l’ontologie de l’esprit induit cette vérité circonstancielle de l’âme ainsi qu’une phénoménologie circonférentielle, déduit par l’absolue précarité de nos années (destituéééeees). C’est donc en vertu de ce principe que j’écris le post suivant (si quelqu’un a compris le principe, merci de ne pas me le faire savoir, et de ne pas m’envoyer de courriel).

Ami lecteur, Hier, un combat millénaire est arrivé à son terme. On a eu la chute du mur de Berlin, l’armistice, l’invention du repousse-cuticule et celle de la roue. Et bien vous pouvez désormais ajouter à ces dates mémorables, celle du 26 Janvier 2007, date à laquelle le brillantissime, l’excellentissime, le sublissime, le schroumfissime Archimondain a eu son TOEIC. Pour ceux qui ne sont pas au courant, le TOEIC est un test d’anglais. Beaucoup d’ennemis de la démocratie ou d’ennemis des valeurs fondamentales de respect de l’homme et d’adoration de moi-même prétendront que ce test est Bidon. Ils vous diront des choses comme : ‘Le TOEIC, hahaha, quelle blague, moi j’y suis vraiment allé les mains dans les poches, j’avais fini au bout d’un quart d’heure et j’ai eu 950 points sur 1000.’ Ou encore : ‘Nan mais le TOEIC faut vraiment être super nul pour pas l’avoir’. Et bien ne les croyez pas. Ce sont de dangereux objecteurs de conscience. Le TOEIC compte parmi les épreuves les plus dures de toute l’humanité. Tellement dure qu’ils l’on enlevée des disciplines olympiques.

Un combat de Toeic en discipline olympique


Ils posent des questions absolument diaboliques comme :

Find the mistake in the two following sentences:
1: ‘The sentence 2 is true’
2: ‘The sentence 1 are false’
Là je ne savais pas trop. Dans une main, la 1 avait l’air vrai. Mais dans l’autre main, c’était peut-être du Bleuf… J’avais un peu le cul entre deux mains quelque part. (Ce qui n’était pas très confortable, après tout, j’en savais rien à qui elles étaient moi ces mains). Mais j’ai finit par trouver, c’est tout simplement que les deux phrases sont paradoxales misent ensembles, ils m’ont pas baisé sur ce coup là.

Et bien il y avait que des questions comme ça. Tu veux le passer ? S’il te plaît, soit mon invité. Mon cul était sur la ligne. Mais Baise. J’ai fini par l’avoir. Par le chemin, vous voulez peut-être connaître mon score ? Et bien j’ai fait super fort. J’ai eu la note absolument époustouflante de 835. Je ne m’y attendais pas. 835 sur 20, c’est qu’ils ont vraiment du aimer ce que j’ai fait, n’ont-il pas ? J’avais quand même glissé un billet de 20 millions de dollars dans ma copie au cas où. Mais si j’avais su j’aurais mis moins. 750 ça m’aurait largement suffit.

Progresser en anglais demande parfois des sacrifices...

Enfin, trêve de plaisantins, Je voudrais remercier Desperate Housewives, Prison Break et Lost pour m’avoir obligé à les regarder sans sous-titres, ce qui fut probablement bon pour mon oreille. Je voudrais remercier Stephan, Martin, Philip, qui malgré leurs accents à tendance Umlaüte, m’ont obligé à parler anglais, Ainsi que Charne et Taryn, d’Afrique du Sud, qui malgré leur accent de ouf m’ont bien fait progresser. Également les mexicaines Marie-Carmen, Gloria et Nathalia. Ainsi que l’Américain Shawn, qui ne comprenait jamais rien à ce que je lui disais, mais qui n’a jamais désespéré de pouvoir communiquer avec moi :)

Publicité complètement mensongère.
On n'a jamais appris l'anglais en restant allongé sur de l'herbe

Et enfin je remercie mes Amis français qui furent avec moi tout au long de mon apprentissage : Sam, Matthieu, Tristan, Sarah, qui se foutent de ma gueule quand je dis des trucs en Anglais-Archimondain, mais que paraît-il, c’est pour mon bien. Bon, puis je remercie Major parce qu’il ne s’est jamais moqué de mon anglais, Na. Et aussi parce qu’il a supplanté mon ‘Ouana Taste ?’ par un ‘Jojol supect’ de toute beauté. Pour ceux qui ne comprennent pas l’Anglais-Archimondain, sachez que ‘Ouana Taste’ est une interjection interrogative, faite pour demander à quelqu’un s’il veut goûter quelque chose qu’on lui propose, alors que ‘Jojol suspect’ est le titre d’un film, par ailleurs excellent.

Plein de bisous, Voir vous bientôt.

vendredi 26 janvier 2007

Pas d'idées pour ce post :)

Ce post avait pour but originel de décrire mes 10 films préférés. Et bien vu la taille de mes descriptions, je me suis arrêté à trois, choisis parmi les moins connus de mes films préférés :)

Le roi et l'oiseau
Paul Grimault et texte de Jacques Prévert.

Le roi et l'oiseau est une adaptation du célèbre conte de d'Andersen : la bergère et le ramoneur. Dans ce film, une charmante bergère et un petit ramoneur - de rien du tout - sont recherchés par sa majesté le roi Charles V et Trois font Huit et Huit font Seize, de Takicardie. Takicardie, c'est un royaume imaginaire, dont l'exubérance architecturale n'a d'égale que la taille de son palais et la suffisance de son souverain. Dans le royaume de Takicardie, il n'est pas rare de voir les personnages des tableaux prendre vie, des trappes se cacher derrière chaque dalle des carrelages et des robots géants et invincibles qui détruisent tout sur leurs passages. Dans le royaume de Takicardie, une police omniprésente tente de mettre la main sur une Châârmante bêêrgère, et un petit ramoneur - de rien du tout - tandis que sa majesté le roi Charles V et trois font Huit et Huit font Seize, va flâner dans Les Grands Ateliers du Roi, Les Asiles de Nuit du Roi, Les Salons de Coiffure du Roi Les Bains de Vapeur du Roi ou encore Les Grandes Eaux Lumineuses du Roi. Pendant ce temps le petit peuple croupis dans Les Prison d'état du Roi, Les prisons d'été du Roi, les prison d'hivers du Roi, Les prisons d'automne et de printemps du Roi ainsi que dans les bagnes pour petits et grands (du Roi).

Vous l'avez compris, Ce film affiche clairement une opposition entre la ville Basse et la ville Haute, entre la misère du pauvre monde et la tyrannie des grands. Un contraste entre deux éléments : La ville souterraine des pauvres et des opprimés, et la ville terrestre du roi et des riches. Ce contraste n'est pas sans rappeler celui de Metropolis, ou encore celui existant dans Gumn entre la Décharge et Zalem (Zalem, une ville paradisiaque située au sommet d'une grande et inaccessible tour). Ce film n'est donc pas extraordinaire de par le caractère novateur des thèmes abordés (injustice, liberté, etc...). Il est en revanche extraordinaire de par la façon dont ces thèmes sont abordés, c'est à dire avec une très grande poésie, qui se marie à la perfection avec un humour délicieusement décalé. Le tout dans une grande simplicité, qui amène ce film à mon sens, au rang de chef-d'oeuvre du septième art. Mais attention, ce n’est pas pour ça que c'est chiant. Tout comme dans les films d'action avec Tom Cruise, on n’a pas à se prendre la tête pour voir ce film, et on ne s'ennuie jamais.

Mais cette fois, le rôle de Tom Cruise est joué par un oiseau, ou plus exactement par l'Oiseau. L'Oiseau qui va aider notre charmante bergère et son bien-aimé le pauvre petit ramoneur, à échapper à la jalousie de sa Majesté le roi Charles V et Trois font Huit et Huit font Seize, de Takicardie. Car comme tout un chacun le sais, les Rois sont fait pour épouser les bergères, et les bergères pour épouser les Rois. C'est dans l' ordre des choses et sa majesté compte bien que l'ordre des choses ne soit aucunement troublé. Et surtout pas par un petit ramoneur (de rien du tout).

Arizona Dream
Emir Kusturica, janvier 1993

Il y a des films durant lesquels il se passe une foule de chose tout le temps, mais qui manquent cruellement de profondeur. Et puis il y a des films où il ne se passe rien de vraiment particulier, mais qui nous font rentrer petit à petit dans une complexité caché, qui nous suggère habilement une foule d'images derrière les images, et derrière une histoire, au premier abord aussi banal que la vie de monsieur tout le monde. Arizona Dream et de ces films. Axel (Johnny Deep) recense les poissons de New York pour le compte du département de la pêche et de la chasse. Il est orphelin, et c'est son oncle Léo (Jerry Lewis) qui l'a élevé. Léo va se marier et demande à Axel d'être son témoin. Ce dernier arrive alors en Arizona avec son ami Paul léger (Vincent Gallo) et il aide son oncle à vendre des Cadillac. C'est là qu'il rencontre Elaine (Faye Dunaway) et sa belle fille Grace (Lili Taylor). On rentre petit à petit dans cet univers, où chacun semble vivre à travers ses rêves. Paul léger rêve de devenir une super star hollywoodienne, Elaine rêve de voler et de rajeunir, Grace court après l'amour et rêve de se réincarner en Tortue, l'oncle Léo rêve d'effacer sa dette envers axel et d'empiler des voitures jusqu'à la lune, tandis qu'Axel, lui ne rêve que d'une vie simple dont il serait le seul maître.

Ce film est lui aussi emprunt d'un humour décalé, allégeant un peu la gravité des deux autres thèmes principaux abordé après celui du rêve : La mort et l'amour. Cependant, derrière ce ton léger et drôle, ce film est quand même assez tragique. Personne ne vit la réalité, chacun est enfermé dans son monde, et ne cherche pas plus à comprendre les autres qu'il n'arrive à se faire comprendre des autres, ce qui donne des diners parfaitement burlesques où Johnny Deep essaye de sauver Lili Taylor qui tente de se pendre au plafond avec un collant, tandis que Faye Dunaway clame qu'en Papouasie on apprécie l'expérience et la maturité des femmes approchant la ménopause, et que Vincent Gallo en profite pour jouer grandiloquement une scène dramatique d'un de ces films préféré, qui de son point de vue colle parfaitement à la situation. (Bon, peut être que grandiloquement ça existe pas, mais ça me plaisait comme mot).

Vous l'avez compris, ce film semble parfois n'avoir ni queue ni tête. (Johnny Deep faisant la poule sur une table à roulettes pendant que Lili Taylor joue de l'accordéon clope au bec. Ou encore Paul léger se projetant dans le film de Hitchcock, la mort au trousse, et évitant des avions fictifs devant l'air incrédule d'un public qui ne voit qu'un homme bizarre se jetant brusquement par terre sans raisons apparentes). Mais tout le prodige réside dans le faite que cette absurdité apparente, ce surréalisme délirant est en même temps porteur de sens, et vient titiller des questions qui sont parmi les plus profondes de l'existence. (Les relations humaines, Le sens de la vie, le sens de la mort, le suicide, qui selon Albert Camus est la seul question véritablement sérieuse en philosophie).

Est-il besoin de le préciser ? Dans ce film les acteurs sont tous géniaux, la B.O. est magnifique (mélange de chœurs slaves, de guitare saturée et d'Iggy pop). Ce film rentre lui aussi à mon sens dans la catégorie des chefs d'œuvres du septième art.


Les démons de Jésus
Bernie Bonvoisin, Janvier 97

"Il était une fois dans l'ouest... la banlieue ouest"

Dans la famille à Jésus, on ne mâche pas ses mots et on fait pas dans la subtilité ("Moi la beauté intérieure ça m'intéressera quand j'aurais un œil au bout de la bite"). Dans la famille à Jésus, on n’est pas éduqué, et on n’a pas inventé l'eau chaude. Par contre, on n’a pas intérêt à lui gauffrer les fraises à Jésus. Parce que jésus c'est pas un rigoleau, et puis son frangin Néné non plus. Si vous lui cherchez des crosses à Jésus il pourrait bien vous chier à la gueule. Jésus et sa famille, c'est des gens du voyage comme on dit. Mais en 1968, ils se sont installés dans un pavillon de banlieue, sur un terrain vague. Le père, Joe, passe ses journées à picoler et à critiquer cette société pourrie et ce monde de merde :


Le Facteur : "eh! Une enveloppe, si tu y mets pas de timbre, elle part pas !"
Joe : "Il est hors de question que je lèche le cul de la république !"

Jeannot, le petit dernier veux bruler les étapes et fait l'école buissonnière ("Moi j'veux niquer la vie avec la haine dans les yeux"), Ernest va glander à la Fac, tandis que les inséparables Néné et Jésus collectionnent petites combines et gros ennuis. Reste Rita, la mère courage qui se coupe en quatre pour essayer de tenir la maison, et Mari, la belle frangine est la seul à travailler, à vouloir s'en sortir et à vouloir se barrer de ce trou pourri où tout l'insupporte ("j'ai l'impression que t'hésites entre te faire pousser les jambes ou acheter une jupe... c'est ambigüe comme sensation, non ?").

Dans la famille à Jésus, on vivote, la vie est dure et on est dur avec la vie. On s'en prend plein la gueule, alors on est méchant et agressif, souvent sans trop savoir pourquoi. Question d'habitude en fait. On se tape sur la gueule et surtout sur celle de ses voisins. Les voisins, ces putains de ritals qui crèchent dans la caravane d'à coté, avec leur putain de d'attardé mental ("ça ce voit qu'on a affaire à une race de bâtisseurs, r'garde moi ça, pas une faute de goût"). La famille à jésus est toute pétrie de méchanceté, de stupidité et de sectarisme. Mais elle reste un bel exemple de solidarité. On se tape sur la gueule, mais on se jetterai au feu pour protéger les siens ("Tu fais p'tet qu'est-ce que tu veux, mais moi j'crois qu'tu fais pas qu'est-ce que tu dois !"). On est méchant sans trop savoir pourquoi, mais on est quand même mieux ensembles que tout seul, et on prend la vie du bon coté ("j'vais me faire un casse dalle et je vais me pieuter comme un enculé").

Dans ce film, il n'y a ni héros ni gentils. Juste des portraits de gueules cassées par la vie. Un vrai western en banlieue parisienne où chacun a sa part de bon, de brute et de truand. C'est un film violent, surtout psychologiquement, et drôle. Très drôle. Vous l'aurez compris, ce film fourmille de répliques cultes. De dialogues irrésistibles. Audiard est un Pédé. Keskispass ! Ce film est drôle, et il "sent" le vrai, il sent la vie. La chienne de vie. Les acteurs sont tous très bons, parfaits dans leurs rôles. Je ne sais pas si on peut le placer comme chef d'œuvre du septième art. Disons que ça pourrait presque être adapté en pièce de théâtre, et que la beauté de la réalisation n'est pas spécialement le critère dominant de ce genre de film. Un véritable bijou du cinéma français.



Voilà, si vous n’avez pas vu ces films allez les voir :) Si vous avez aimé, envoyez-moi un courriel

mardi 23 janvier 2007

La tête dans les nuages et les pieds dans la merde

Il y a des fois, les choses ne se passent pas du tout comme prévu… Je n’aime pas raconter des trucs ridicules sur moi. Mais en même temps depuis une semaine, je n’ai pas grand-chose d’autre à écrire. Alors ça a commencé le jour où j’ai eu mon permis. En soit c’était une bonne chose. Le problème c’est quand j’ai réussit à me perdre deux heures de temps entre l’endroit où je bosse et l’endroit où j’habite. Un chemin que j’avais bien du faire une centaine de fois en voiture avec d’autres gens…

Une photo satellite des routes aux US,
mais dans ma tête

Mais j’ai quand même eu de la chance. Quand je suis allé passer mon TOEIC à Philadelphia, j’ai prévu 2h30 pour y arriver. Sachant qu’en vrai ça prend environ 1 heure. Ben au bout de deux heures de route, j’étais quelque part, dans une campagne très champêtre, entre une rivière avec des pêcheurs, et une montagne. A mille miles de toute civilisation habitée. C’était très joli, mais ça n’avait rien à voir de près ou de loin avec un centre d’examen de Toeic. Là je commençais à désespérer. Et puis finalement, à 5 minutes de la clôture des inscriptions, je me suis retrouvé miraculeusement devant le bâtiment en question. Mon saint graal de la journée. Allez savoir comment. Sachant qu’un cercle fait à peu prés 360 degrés, si on s’accorde 10 degrés de latitude pour la direction vers laquelle on veut aller, j’avais environ une chance sur 36.

- Sorry sir, do you know where is my house ?
- Meuuuuh

Une chance sur 36, c’est aussi la chance qu’on a de remporter 36 fois sa mise en misant $10000 sur le 7 à la roulette. Seulement voilà, j’avais épuisé mes réserves de bonne fortune ce jour là. C’est quand même con, j’aurais pu me retrouver avec $360000. Parce que après j’ai été à Atlantic City avec Major, Sam, Matt, Manu (Manu c’est un mec, il déconne pas), Julien, Amandine, Couwtekx et Christophe. Il faudra que je présente les nouveaux un jour. Atlantic City, c’est le Las Vegas du New jersey. Je n’avais jamais vu autant de machines à sous au même endroit. Je crois que ça se compte en dizaines de milliers et seulement dans le casino dans lequel on se trouvait. Mais nous, on n’est pas des Pd, on a été jouer au Poker, car le Texas Holdem, ce n’est pas comme les machines à sous. Ce n’est pas que de la chance hein, il y a un vrai savoir faire derrière. Et ben je n’avais jamais perdu autant d’argent en aussi peu de temps et aussi bêtement. C'est-à-dire 50 dollars en 10 minutes. J’étais vraiment dans la merde. A 1h30 de chez moi, je devais rentrer avec des gens qui allaient surement mettre au moins 2h00 à perdre leurs 50 dollars. (Oui, je vous raconterai comment j’ai fait pour être aussi rapide).

Une partie de 'Texas Hodem no limit' sous Louis VI le gros.
Depuis les règles ont un peu évoluées, mais pas tant que ça hein.

C’est là que deux chemins se sont offerts à moi. Vous savez, comme dans les films avec la mauvaise conscience et la bonne conscience qui apparaissent. Là il y a le Méchant Archimondain (Hémoglobine) et le Gentil Archimondain (Edelweiss) qui se sont ramenés. Le méchant était rouge, il avait une queue en forme de pointe, une dent en or, et il m’a tendu ma propre Visa en me disant : ‘Nan mais vas-y, c’est moi qui offre, je te refile 50 dollars et tu te refais’. Mais je me suis pas laissé baisé, j’ai bien vu que c’était ma Visa que le méchant Archimondain avait entre les mains. Le gentil Archimondain était blanc, il avait des ailes d’anges, une auréole au dessus de la tête, et il m’a tendu mes clefs de voitures en me disant : ‘Soit pas stupide, tu vas reperdre 50 dollars si tu fais ça. Tu sais, le plus important c’est que tu as des amis et une famille qui t’aime’. ‘Mais j’en ai rien à foutre moi !’ Que je lui ai répondu. ‘Moi je veux revoir mes 50 dollars… enculé !’. Là on a commencé à s’engueuler. Comme quoi, il y avait des choses qui n’avaient pas de prix, qu’on pouvait gagner mille fois 50 dollars en trompant ses amis au poker, mais qu’on ne pouvais pas tromper 1000 fois 50 amis en perdant son latin. (si quelqu'un comprend cette phrase, et bien tant pis pour lui... bon il peut quand même m'envoyer un courriel).


A ce moment précis, il s’est passé quelque chose qu’on voit rarement dans les films. Chez moi, il existe également un troisième Archimondain qui apparait de temps en temps. C’est le Délirant Archimondain (Cacahuète). Il est arrivé, et il m’a dit : ‘Viens, on va aller sur la plage, là une sirène sortira de l’océan pour aller à ta rencontre et t’emmener vers un monde sympa’. 'T’es sûre ?' que je lui ai répondu ? Et il m’a fait : ‘Ben nan c’est pas sûr à 100%, mais sinon tu pourrais aussi trouver une mallette enfouie dans le sable avec $1000000 à l’intérieur… ou même une carte au trésor’. Là, autant dire que j’étais convaincu. Je suis donc allé broyer du noir sur la plage avec ma folle conscience.

Mais n’imaginez tout de même pas que je vous raconterais tout ça si je n’avais pas une bonne nouvelle à la clef. Un super truc de Ouf qui va tous vous rendre jaloux comme le drapeau américain quand il regarde la voie lactée. C’est que une fois arrivé sur la plage, et bien je n’ai trouvé ni sirène, ni carte au trésor, mais par contre, juste à la frontière entre l’océan et le sable, un peu au dessus, j’ai trouvé… l’inspiration pour écrire ce post, ce qui quand on garde les pieds dans la merde et la tête dans les nuages, n’est déjà pas si mal. Dégouté hein ?

mardi 16 janvier 2007

...

Il y a environ 1 mois et demi, m'est venu l' idée saugrenue d'écrire un Blog. Tout comme l'ancien testament et le nouveau testament, avant l'après et après l'avant, derrière le devant et devant le derrière (si quelqu'un comprend un sens caché dans cette phrase, il peut m'envoyer un courriel), il y a désormais dans ma vie un avant Blog et un après Blog.


Blogger : Une activité harrassante !

Avant mon blog, je n'avais déjà pas une minute à moi. Il fallait se lever tôt le matin (hahaha) pour aller bosser, et après une journée de travail harassante, il y a toujours quelqu'un pour te demander d'aller boire un coup, d'aller au ciné ou d'aller faire du patin à glace. Et tout ça c'est quand il n'y a pas une soirée organisée à l'Appart. (l'Appart, c'est là où je vis à présent, voir le Blog de Sam pour plus de détails, post du 1er décembre 2006). Avec tout ça, et allez savoir comment, je trouvais également le temps de faire une partie de Go de temps en temps, de lire deux trois trucs par-ci par là, et, le plus important, de ne rien faire du tout (Ce qui est beaucoup moins facile qu'il n'y parait) Plaignez-moi je vous prie, ma vie est vraiment impossible.

Le temps, ça fait chier

Dans la période après Blog, il a bien fallu que je trouve du temps pour l'écrire, ce fameux Blog. Là, le logicien attentif remarquera que ce temps passé à écrire mon Blog est forcément soustrait d'un temps pour faire d'autres trucs. Je ne rentrerai pas dans les détails. Sachez seulement que je commence cruellement à manquer de temps. D'autant plus qu'il faut que je trouve le temps de faire du sport, d'aider Jack Bauer à sauver le monde, de devenir millionnaire et de créer la théorie du bonheur relatif et absolu. Tout cela pour dire que dorénavant, mon Blog risque d'être alimenté moins souvent qu'il ne l'a été jusqu'ici.

Un blogger célèbre fait une pause et réfléchit

Je comprends bien l'intensité poignante de ton désarroi, l'étendu de ta désolation intérieur. On avait rien connu de pire depuis que Le Pen était passé au second tour pour les présidentiels. Si tu es triste, que tu as un gros chagrin, que tu es blonde, toute nue et à forte poitrine, tu peux m'envoyer des photos de toi par courriel. Si tu es un riche capitaliste qui ne sais plus trop quoi faire de ses sous, tu peux aussi faire une donation à partir de 5 millions de dollars. J'accepte les virements et les chèques. Si tu es sûr de toi, tu peux tenter le triple saut périlleux vers l'arrière, et enfin si tu es sympa, et bien tant mieux pour toi.

Je vous aime tous, à bientôt. ++

PS : Ne vous méprenez pas, je n'arrête pas de blogger, seulement c'est comme la cigarette, c'est bien de freiner une fois de temps en temps, hahaha.

jeudi 11 janvier 2007

Moi d'abord

José Bové pense que les problèmes sont dans les OGM. 50% des américains pensent que les problèmes sont dans Bush. Les autres 50% pensent que les problèmes sont dans le reste du monde. Sartre pense que les problèmes sont dans les autres. Les socialistes pensent que les problèmes sont dans le capitalisme et les capitalistes pensent que les problèmes sont dans les chutes du Dow Jones. Les écolos pensent que les problèmes sont dans la Cogema et les anarchistes que les problèmes sont dans la société. Quand à Manu Chao, lui il pense qu’il y a toujours des problèmes, et même quand les gens s’aiment. N'empêche que dans tout ça il y a quand même 25000 personnes qui meurent de faim tous les jours. Comme quoi il y a en qui ne savent pas vraiment où sont les problèmes mais qui ont pas trop l'occasion d'y réfléchir.

A mort les OGM !

Enfin, ce n'est pas si grave que ça en a l'air. Tant qu'il y aura plus de pays dans la Fifa que dans l'ONU, il y a pas trop lieu de s'en soucier, des problèmes. C'est qu'elle a du pouvoir la Fifa. Nan mais bon, c'est important de s'amuser quand même. Ce n’est pas non plus comme si le chiffre d'affaire des plus grosses multinationales était supérieur au PIB du quart-monde. Moi-même, tel que vous me voyez, là, je travaille dans une multinationale dont le chiffre d'affaire égale le produit intérieur brut des Philippines (pas loin de 80 milliards de dollars). Et oui. On ne vous l'a pas dit, mais le monde est dirigé par une poignée d'actionnaires qui sont moches, méchants, sans scrupules, et qui mangent des bébés (il paraitrait même que certains se livrent au culte de Satan). Puis à force de fusionner et de fusionner les multinationales, ils vont arriver à une seule grosse entreprise mondiale. C'est là qu'on pourra dire : 'Ben vous voyez, le communisme, ça marche ! il suffisait juste de privatiser'. Est-ce que ça boost pas des cacahuètes quand même ?

Une réunion secrète du groupe de Bilderberg.
De gauche à droite :
David Rockefeller, Valérie Giscard D'Estaing et James D. Wolfensohn

Mais d'où vient donc cette étrange impression qu'il n'y a rien à faire pour améliorer la société? D'où vient cette étrange impression que la politique est le plus vaste show de télé réalité jamais mis en place ? Qu'en dépit de toute la bonne volonté des gens, c'est l'argent qui dirige le monde à la place des belles idées. Je ne suis pas fana des théories du complot et des théories des 'vrais maîtres du monde'.

Une main caché qui dirige le monde

Mais il y a quand même des choses troublantes. Bon on ne va pas se plaindre hein. Le Punk est bien content d'avoir sa 8.6 a 1,50 euros. (la 8.6 : Bière dégueu mais pas chère, puisqu'elle coûte 1,50 euros le demi-litre à 8.6 degré d'alcool, grâce à une société libéralisée et sans scrupule qui délocalise un max dans des pays où les enfants travaillent 15 heures par jour sans pouvoir se payer de quoi manger (ni de quoi boire, soit dit en passant)). Et puis par chez nous on n'a plus trop de famines ni d'épidémies de peste. Nous ça va. Le souci reste quand même les 25000 personnes qui meurent de faim tous les jours. Il y a des tas de gens qui critiquent sans rien proposer. Puis il y en a quand même qui proposent des trucs. (Moi je critique). Au début des années 1920, Clifford Hugh Douglas pose la théorie A+B : si A représente les paiements versés à tous les consommateurs dans l'économie (par les salaires, dividendes et autre) et B représente les paiements faits par les producteurs qui ne sont pas versés aux consommateurs (tels que les coûts de base des édifices et du renouvellement de l'équipement) alors le prix total des biens produits doit égaler A+B au minimum ; mais puisque seuls les paiements A sont reçus par les consommateurs en revenus, alors les revenus disponibles sont moins grands que les prix générés dans cette même période de production. Pour qu'un tel système soit soutenable, il faut au choix que :
  • Les gens s'endettent en achetant à crédit.
  • Les gouvernements empruntent et augmentent la dette nationale.
  • Les entreprises empruntent aux banques pour financer leur expansion de façon a créer du nouvel argent.
  • Les entreprises vendent en-dessous de leurs coûts et font éventuellement faillite.
  • Un État gagne une guerre commerciale, endettant les étrangers envers nous pour nos surplus d'exportations.
  • Un État fait une vraie guerre, « exportant » des biens tels que des tanks et des bombes à l'ennemi sans s'attendre à un paiement en retour, en le finançant par des emprunts.

En 1920 on était peut être pas très délocalisation. Aujourd'hui on a donc trouvé mieux que les 6 options précédentes : des esclaves dans d'autres pays. Le concept de l'esclave n'est pas très original (les grecs déjà ils en avaient plein). Mais au moins il a le mérite d'être efficace. Et puis nous on l'a amélioré. On a inventé l'esclave libre. Il peut décider de mourir de faim si il a pas envie de se faire exploiter.

Pour répondre à ce problème, Douglas invente La théorie du crédit social. Une théorie très intéressante dont une explication approfondie est disponible ici :
http://www.michaeljournal.org/vraics1.htm


Evidement tous ces soucis ne m'empêcheront jamais d'affirmer que la vie est merveilleuse. Moi je ne meurs pas de faim. Alors Personne ne comprend où ils sont pour de vrai les problèmes ? On peut peut-être demander à Jean-Louis de tenter l'Ultra Banco. Jean-Louis, tu tentes l'Ultra Banco ? Évidement Jean-Louis tente l'Ultra-Banco. On lui envoie un courriel et Jean-Louis il s'en va vous expliquer où ils sont les problèmes. Les problèmes, c'est que les gens sont centrés sur eux même. Il ne s'agit pas d'être orgueilleux ou borné. Il s'agit d'être centré sur soi. Il s'agit se laisser glisser sur la cime de son ego, de rechercher des gens intéressants plutôt que de chercher à être intéressant pour les gens, Il s'agit de vouloir être aimé plutôt que de vouloir aimer, Il s'agit de s'apitoyer sur soi-même, plutôt que sur les autres, il s'agit de lever les yeux au ciel et de s'exclamer : 'Tiens ! Dieu existe', en voyant son propre reflet dans les nuages.

Je terminerai par un extrait d'une chanson des Wriggles :

Pour comprendre aujourd'hui
Il faut de la mémoire
Le sens de notre vie
Est l'écho de l'histoire
Du vide irrésolu à la course à l'ovule
Des monstres disparus aux mouches qui s'enculent
De la mer à la terre, et de la terre aux cieux
C'est une vérité plus absolue que Dieu :
Moi d'abord ! Moi d'abord !

Suivi d'une citation du même groupe :

'Car l'amour c'est pas c'qu'tu crois, je suis toujours un peu amoureux de moi'

Moi d'abord !

dimanche 7 janvier 2007

La vie est merveilleuse

Mes professeurs de français me reprochaient souvent d'écrire au fil de la plume. Pourtant j'essaye d'organiser mes idées. Bon, sauf là. Là je me suis un peu laché :) Mais j'aime bien le fil de la plume. C'est toujours mieux que d'écrire au fil de l'épée (la plume, l'épée, calembour...).

La vie est merveilleuse.

Assis sur le toit du monde. Je regarde les âmes défiler dans un activisme brûlant. Nous, la vie, on lui a mis la fièvre (comme dit le poète). Et on ne va pas se laisser avoir. On ne va pas se laisser baiser par vos conneries. Ça n'arrivera pas, parce que la vie est merveilleuse. Et assis sur le toit du monde, on ira au bout de nous-mêmes. On bâtira des cités de cristal. Et on s'y laissera glisser comme sur la cime de l'espace-temps. Puis on s'en ira rebondir de Tours de Babel en murs de Jéricho. Fidèles à nous-même.

La vie est merveilleuse

Assis sur le toit du monde, je regarde les vies s'entrelacer. S'unir et se diviser. Elles ont de l'allure ces vies. Elles sont à l'image de La vie. Merveilleuses. Nous autres, la vie, on l'a parfaitement cerné. On n’est jamais solitaire, mais on est quand même seul au monde. Il n'y a rien de grave là-dedans. Au risque de paraphraser l'absolu, il n'y a rien de grave nulle part. On est seul au monde, mais fondu dans les dangereux séismes des lois de l'attraction. Alors quoi de plus excitant ? Quand on n'a qu’à se laisser glisser sur la cime, brûlante, exalté, d'un olympe en éruption.

...


Alors tout va bien, on s'efforce d'avoir du respect pour soi-même et de l'amour pour son prochain. Parce que nous autres, la vie on l'a parfaitement cerné... Alors ce n’est pas la peine de faire le malin. On n’a pas besoin de Grandiose. On n’a pas besoin de quoi que ce soit. Alors on ne va pas se laisser avoir par vos vérités, vos contre-vérités, et vos manières de voir. Il n'y a qu'une manière de voir : La bonne. Il n’y a qu’une vérité : La vérité. Ce n'est quand même pas compliqué.
Et dans une paix étrange et magnifique, nous laisserons nos âmes se consumer, au rythme de la musique. Au rythme des flammes. Ayant pour seul sagesse la folie du monde et pour seul précepte la relativité des choses. On s'en ira faire un immense brasier, autour duquel on dansera dans la joie, et l'anarchie. Car enfin, qu'y a-t-il besoin de chercher quoi que ce soit quand il n'y a qu'à se laisser glisser sur la cime de ces forces inconnues, qui nous poussent vers ces buts que l'on ignore.


Envoyez moi un couriel

samedi 6 janvier 2007

En attendant le Roi du monde II

Alors voilà. Le truc, c'est que dans un blog, les choses se passent à l'envers. Les premiers posts sont à la fin, et les derniers sont au début. Donc, si jamais vous êtes nouveau, et que vous ne comprenez rien, c'est normal. C'est que le début de l'histoire se trouve dans le post précédent. Si jamais vous n'êtes pas nouveau (nan pasque sur ce blog, des fois les gens reviennent), et que vous ne comprenez rien quand même, c'est normal aussi. Mais c'est pas une raison pour pas revenir !

Voilà donc le deuxième acte de cette magnifique oeuvre contemporaine :


Acte II

Le Roi du monde est arrivé. Et il a foutu un sacré bordel.

Cacahuète : Sire ?
Edelweiss : Hum…
Cacahuète : Sire ?
Edelweiss : Quoi encore ?
Cacahuète : Sire, votre peuple se soulève.
Edelweiss : Ah oui… hum. Ben oui, c’est ennuyeux mais bon, que voulez vous que j’y fasse moi. J’ai des trucs à faire, je peux ne pas m’occuper de tout ici.

Le petit peuple. Il n'attend plus que
le Roi du Monde pour se soulever.

Cacahuète : Le roi du monde leurs a raconté des tas de trucs bizarres. Ils ont même inventés une nouvelle religion.
Edelweiss : Mais ils veulent quoi au juste ?
Cacahuète : Ben je ne sais pas sire, moi je ne comprends pas tout à leurs trucs. Le peuple a élu des grands prêtres. Dorénavant ce sont eux qui vont diriger. Ils sont les intermédiaires avec le monde de Dieu.
Edelweiss : Le monde de Dieu ?
Cacahuète : Ben oui. Paraitraît qu’en faite on est sur ce qu’ils appellent un Blog.
Edelweiss : Nous sommes sur un Blog ? Mais qu’est-ce qu’ils sont allés chercher encore ces ahuris.
Cacahuète : Ben oui, l’univers dans lequel nous somme serait en fait une partie infime dans un univers bien plus grand auquel il nous est impossible d’accéder. En faite, il y aurait même un courant dérivé selon lequel nous ne serions que de l’information pure stoquée dans un ailleurs sans dimensions spatiales ni temporelles, appelé Grand disque dur, et qui serait projeté dans notre monde, appelé Blog.
Edelweiss : quel nom de merde.
Cacahuète : Dites pas ça Sire, hein, ça a l’air un peu vrai quand même ce qu’ils racontent les gens.
Edelweiss : Un peu vrai ? Ils ont l’air complètement siphonnés oui.
Cacahuète : Chuuut sire. Il pourrait nous entendre.
Edelweiss : Qui ça ?
Cacahuète : Ben Dieu sire.
Edelweiss : Mais c’est qui à la fin ce Dieu ?

Dieu a créé l'homme a son image.

Cacahuète : Il paraitrait que nous sommes des divertissements pour lui. Il créé et modifie notre monde selon son bon vouloir. Ensuite, une fois qu’il est content de sa création, il la met dans notre Blog.
Edelweiss : Ah bon.
Cacahuète : Ben oui sire.
Edelweiss : Mais pourquoi il fait ça ?
Cacahuète : Ben je ne sais pas sire.
Edelweiss : Et vous croyez à ça vous ?
Cacahuète : Mais je ne suis pas le seul Sire, tout le peuple y croit !
Edelweiss : Et elle s’appelle comment votre nouvelle religion ?
Cacahuète : Le Blogolisisme.
Edelweiss : Ouais, si je comprends bien c’est la merde. Allez me chercher Hémoglobine.
Cacahuète : Ah vos ordres Sire

Hémoglobine arrive.

Hémoglobine : Bonjour Sire. Ça va Sire ?
Edelweiss : Hémoglobine, alors elles en sont ou tes consciences artificielles ?
Hémoglobine : Ça avance Sire, ça avance drôlement.
Edelweiss : Ça alors, vous avez enfin fait un truc utile. Ben c’est pas trop tôt. Je vais me mettre à croire en Dieu moi.
Hémoglobine : Sire c’est trop d’honneur.
Edelweiss : Et dans combien de temps tu penses pouvoir en faire une ?
Hémoglobine : Ah, compte tenu des tenants et des aboutissants du sujet relatif à la question des antécédents de votre demande à répondre à ma requête de vous satisfaire, je dirais 3 à 4 cents ans.
Edelweiss : Putain, je me disais aussi c’était trop beau.
Hémoglobine : Quoi donc ?
Edelweiss : Bon alors premier chose, votre phrase là, elle voulait rien dire. Mais alors rien du tout hein. Deuxième chose, 400 ans c’est beaucoup trop long. Moi j’ai une révolte sur le dos moi. Le Roi du Monde est là et il est en train de tout foutre par terre.
Hémoglobine : Le Roi du Monde ? Mais Sire…

Depuis, l'homme a évolué.

Edelweiss : Oui oui, je sais. Bon mais moi il me faut des consciences là. Il faut pouvoir créer autant d’êtres vivants que je le souhaite, des êtres vivants qui vont pas m’emmerder avec leurs conneries là.
Cacahuète : Mais Sire, vous ne vous rendez pas compte, vous projetez d’être Dieu à la place de Dieu là. C’est terrible ca, il va vous en empêcher, c’est sûr.
Hémoglobine : Nan mais n’importe quoi Cacahuète. Dieu n’a quand même pas le monopole de la création.
Cacahuète : Mais ne dites pas des choses pareils malheureux !
Edelweiss : Qu’est-ce que vous faites là ?
Cacahuète : Vous ne comprenez pas… J’envoie un courriel à Dieu pour qu’il soit clément.
Edelweiss : Une prière vous voulez dire ?
Cacahuète : Non non, un courriel.
Edelweiss : Et ben dites donc, vous si un jour quelqu’un comprend ce que vous dites, on pourra envoyer une prière à Dieu. Mais dites-moi, si on est dans un blog, il est envisageable d’imaginer d’autres blogs avec d’autres Dieux, non ? Pourquoi serions-nous seul après tout ?
Hémoglobine : Ah mais évidement, tout le monde sait ça.
Cacahuète : Alors vous, ça me ferait mal que vous sachiez un truc que nous, on ne sait pas.
Hémoglobine : Mais si, il y a même une série télévisée dessus, Vous ne connaissez pas ‘Star Blog’ ?
Cacahuète : Non
Hémoglobine : Dans chaque épisode, les personnages de la série vont dans un Blog parallèle. La liste des épisodes se trouvent en haut de notre Blog à droite.
Cacahuète : Ce que vous dites n’a pas de sens voyons, tout le monde sait bien que le Blog est rond.
Hémoglobine : C’est vous qui dites des choses insensés. On sait depuis peu que le Blog est plat, et qu’il est en expansion.
Cacahuète : Ça alors, vous connaissez des trucs vous ? Je n’aurai pas cru.
Hémoglobine : Ah ah, très drôle. Ben en attendant moi je vais faire ma conscience artificielle, je lui créerai un blog et je serais son Dieu. Toc.
Cacahuète : Ça m’étonnerai. Ce ne serait pas du tout étique. Seul Dieu peut créer les consciences.
Hémoglobine : Ah Mais Dieu tout le monde sait bien qu’il n’existe pas. Le Blog s’est créé il y a un peu plus d’un mois avec le BigBlog. Depuis il ne cesse de grandir. C’est scientifiquement établit ça.

Dieu, lui, On ne sait pas...


Cacahuète : Ah oui. Et qui créa le BigBlog ? Dieu existe, notre existence en est la preuve.
Hémoglobine : Notre existence est la preuve que l’on existe. Rien de plus.
Cacahuète : Soit. Puisque Monsieur veux une preuve, j’en ai une.
Hémoglobine : Très bien. Allez-y.
Cacahuète : Vous êtes d’accord que toute chose qui arrive a une cause et une conséquence.
Hémoglobine : Heu… ben… De façon général, oui.
Cacahuète : Dans ce cas, la première chose, elle a forcément pour cause elle-même. Sinon ce ne serait pas la première chose. Jusqu’ici vous suivez ?
Hémoglobine : heu… la première chose. Heu… oui, ben oui.
Cacahuète : Une telle chose ne peut être que Dieu.
Hémoglobine : heu… une telle chose. Heu… oui, ben oui.
Cacahuète : Voila.
Hémoglobine : Quoi, c’est tout ?
Cacahuète : Ben oui.
Hémoglobine : Mais ca prouve rien du tout ça. Déjà, qui vous dit qu’une première chose existe. Peut être que l’on peut remonter à une infinité de cause/conséquence. Ça on ne sait pas.
Cacahuète : S’il y en avait une infinité, il n’y en aurait pas de première pour induire les autres. Donc les autres ne pourraient pas exister. Ce qui est paradoxale avec le faite qu’il y en ait une infinité. Donc ce raisonnement n’est pas valable.
Hémoglobine : Hum… Oui. Heu… admettons. Mais qui vous dit que cette Première chose, simplement par le faite qu’elle soit là par elle-même et non par une autre, soit Dieu, et pas autre chose.
Cacahuète : Peut importe ce que c’est et ce que vous pouvez en imaginer. La définition de Dieu, c’est comme cela que je la pose : Une cause première qui se suffit à elle-même et qui induit le reste. Comme cette cause première existe forcément, Dieu existe forcément.

Edelweiss
: Nan mais dites donc, vous partez complètement en sucette là hein. Si ça se trouve nous sommes juste la vie émergente d’une conscience folle qui nous fait exister sans vraiment savoir pourquoi. Et qui nous oblige à penser ce que nous pensons juste pour rigoler. Si il en est ainsi, peut-être que notre raison d’être même n’a aucun sens.
Cacahuète : Mais que se passe-t-il ?
Hémoglobine :
Je crois que Dieu met un terme à notre discution à peu près maintenant.
Cacahuète :
Longue Vie au Blog ! Longue vie au fromage de chèvre !
Hémoglobine : Mais taisez-vous espèce d’illuminé, je n’ai même pas eu le temps de faire ma conscience artif…

Argggggg.


Longue vie au fromage de chèvre !!

mardi 2 janvier 2007

En attendant le Roi du monde

Pour cette nouvelle année, j’aimerais clore cette période de liesse et de fête par un conte de Noël. Une histoire sympa quoi. Un truc joli pour s’endormir. Alors voici une petite œuvre contemporaine, orchestrée autour de trois mouvements principaux (mais pour Noël, et avec des images) :

Intro

Je voudrais dé - jà... être Roi !

Cacahuète : Sir ! Sir !
Edelweiss : Ouaip. (rot)
Cacahuète : Sir c'est terrible.
Edelweiss : Quoi encore, une famine ? une peste ? Une épidémie de sale gueule ?
Cacahuète : Pire que ça Sir !
Edelweiss : Ma belle mère est réssuscitée ?
Cacahuète : Mais non, Le Roi du Monde arrive.
Edelweiss : ...
Cacahuète : Le Roi du Monde arrive Sir !
Edelweiss : Qui ça ?
Cacahuète : Le Roi du Monde.
Edelweiss : Et c'est qui ça le Roi du Monde ?
Cacahuète : Ben personne ne sait vraiment, mais il arrive. Bientôt... Je l'ai vu dans les entrailles de votre belle-mère.
Edelweiss : Et ben elle aura servi à quelque chose au moins. Préparez-lui bon accueil au Roi du Monde, moi j'ai des trucs à faire là.
Cacahuète : Quoi donc ?
Edelweiss : Ben des trucs, c'est tout. Je sais bien que les Rois du Monde ça court pas les royaumes, mais là ça tombe mal.
Cacahuète : Mais vous ne comprenez pas Sir...
Edelweiss : Ben oui, va falloir m'expliquer alors.
Cacahuète : Si le Roi du Monde est là c'est la fin de votre règne, vous aller devoir lui obéir, lui prêter allégeance, il va prendre votre royaume et tout ce qui fait de vous le roi.
Edelweiss : Oui, effectivement c'est ennuyeux. Et il arrive quand ?
Cacahuète : Je ne peux pas dire avec précision Sir. Peut être demain, peut être dans un mois. Trois maximum.
Edelweiss : Hum...
Cacahuète : Que faut-il faire Sir ?
Edelweiss : Veillez à ce que la nouvelle ne se répande pas. Je vais... Je vais y réfléchir.

Acte I

La nouvelle se rependit comme une traînée de poudre à travers le royaume. Et bientôt tout le monde fut au courant de l'arrivée du Roi du Monde.

Cacahuète : Sir ! Tout le monde est au courant de l’arrivée du Roi du Monde. Que devons-nous faire ?
Edelweiss : Convoques-moi Hémoglobine. Lui saura quoi faire !!

Hémoglobine arrive

Edelweiss : Hémoglobine ! As-tu entendu parler du Roi du Monde ?
Hémoglobine : Voyons Sir, Le Roi du Monde, c’est vous.
Edelweiss : Peuh… Je suis un Roi du Monde entouré d’imbéciles. Tu es le plus grand savant du royaume. Tu dois faire quelque chose !
Hémoglobine : Quoi donc Sir ?
Edelweiss : Mais je n’en sais rien moi bougre d’âne ! Sinon je le ferais.
Hémoglobine : C’est que je suis occupé Sir.
Edelweiss : Ah.
Hémoglobine : Ben oui Sir
Edelweiss : gnagnagna sir. Blablabla Sir. J’en ai marre moi.
Hémoglobine : Je vous demande pardon Sir ?
Edelweiss (soupir) : Nan… rien. Et tu es occupé à quoi ?
Hémoglobine : Je fais un programme informatique pour simuler une conscience artificielle Sir.

Edelweiss : Ah.
Hémoglobine : Ben oui Sir.

Une conscience artificielle de ouf !


Edelweiss : Hum. Et ça sert à quoi au juste une… ‘conscience artificielle’ ?
Hémoglobine
: Et bien par exemple, Si j’arrive à en fabriquer en série, on pourra faire un monde constitué de consciences artificielles, et en plus d’être le Roi du Monde, vous pourrez être le roi de plusieurs mondes.

Edelweiss : …
Hémoglobine : Oui, je sais ce que vous allez dire : ‘J’ai déjà assez à faire avec ce monde d’incapables, et gnagnagna, Blablabla’. Je m’excuse Sir.
Edelweiss : Je vous demande pardon ?
Hémoglobine : Heu nan rien.
Edelweiss : Et bien c’est une super idée cette conscience artificielle. Fabriquez-m’en en série. Ça me fera toujours un ou deux mondes de rechange pour quand le Roi du monde sera là.
Hémoglobine : Mais Sir, le roi du monde c’est vous !
Edelweiss : pfff. Nan mais vous, faites juste des consciences artificielles. Je vous expliquerai plus tard.
Cacahuète : Mais… Sir. Je m’excuse d’intervenir, mais le projet d’Hémoglobine me paraît complètement insensé.
Edelweiss : Merde alors. Voilà autre chose. Et pourquoi ça je vous prie ?
Cacahuète : Tout le monde sait bien qu’il est impossible de simuler une conscience humaine voyons.
Hémoglobine : Ah oui, et pourquoi ça je vous prie ?
Cacahuète : Tout simplement parce qu’il y a une chose que vous ne pourrez jamais rentrer dans un programme informatique, il s’agit de l’âme ! Enfin.
Hémoglobine : Il s’agit bien de parler de l’âme. Qu’est ce que vous savez de l’âme de toute façon.
Cacahuète : Enfin tout de même. C’est la chose fondamentale qui nous différencie des objets inanimés. Comme les ordinateurs avec lesquels vous voulez faire votre conscience par exemple.
Hémoglobine : Nan mais dites donc, je
ne vous permets pas de détruire mon projet comme ça. Enfin mais défendez-moi Sir !
Edelweiss : Hum. Mouais. Bon la cacahuète. Imaginons. Si jamais votre truc là sur l’âme vous avez raison. Si Hémoglobine fait un programme aussi élaboré qu’un être humain, alors il pourra comprendre ce que je dis non ?
Hémoglobine : Bien sûr Sir !
Edelweiss : Bon ba voilà. Âme ou pas on ne verra pas la différence alors.
Cacahuète : Mais enfin Sir, vous êtes fou ! Evidement on verra la différence.
Edelweiss : Et ben décidément c’est pas mon jour. Heu, j’ai des trucs à faire là.
Cacahuète : Nan Sir, c’est important. Qu’est-ce qu’un tel programme pourrait comprendre de la tristesse, de la joie ou de l’amour ? Cette petite étincelle de vie qui brille en chacun de nous, et qui vous fait entretenir des relations si riches avec vos sujets. Hein ?
Edelweiss : Heu… oui. C’est sûr oui… si vous le dites.
Hémoglobine : Ah ! Pardon Sir ! Il ressentira la même chose que nous. La différence, c’est qu’à la place d’une molécule chimique s’émoustillant dans son cerveau, il aura des circuits informatiques qui feront circuler ces informations de tristesses, de joie et d’amour, et qui feront vivre en lui cette heu.. Enfin l’étincelle qui fait briller la richesse de vos sujets relationnels.
Edelweiss : Ah ben voilà. Tu vois bien la Cacahuète, tout s’arrange du coup. Bon moi j’ai des trucs…
Cacahuète : Nan sir, il ne peut en être ainsi. Même si c’était le cas, le programme n’aura pas la liberté de faire ce qu’il veut, il fera ce pourquoi il est programmé, il ne peut en être autrement. Vos sujets eux, ont leur libre arbitre. Un ordinateur ne pourra jamais simuler un tel libre arbitre.
Hémoglobine : Mais n’importe quoi lui hein. Nan mais vraiment, n’importe quoi. Je suis justement en train de lui programmer son module de libre arbitre.
Cacahuète : Alors là ça me ferait mal !
Hémoglobine : Tu crois pas si bien dire !
Cacahuète : Aiii !!
Edelweiss : Ho Ho, ça va bien là ? Vous allez pas commencez à vous battre merde ! Moi j’ai des soucis quoi, Ya le Roi du Monde qui arrive. C’est pas le moment de se chamailler quoi.
Hémoglobine : Alors justement Sir, puisque vous soulevez ce point, je ne suis pas sûre d’avoir tout compris sur ce roi du…
Edelweiss : Nan mais vous c’est bon, envoyez-moi juste un courriel, ça ira mieux après.
Hémoglobine : Heu ah bon ?
Edelweiss : Mais oui, vous verrez.
Cacahuète : Nan mais son truc c’est pas possible. On ne peut pas programmer de libre arbitre. De toute façon un programme est prédictible. Un libre arbitre ne l’est pas. Alors je ne sais pas vous Sir, hein. Mais moi je vois comme un paradoxe dans son truc.
Hémoglobine : Mais pas du tout. Un jour, j’ai lu un truc comme quoi le libre arbitre en fait c’est des conneries.
Edelweiss : Des conneries ?
Hémoglobine : Mais oui. Comme quoi on croyait qu’on avait le choix, mais en fait tout est écrit, et on fait que ce qui est écrit. On n’a pas le choix en vrai. Même si quand on a le choix, on y croit vachement.
Edelweiss : Ah oui je vois parfaitement
Hémoglobine : C’est vrai ?
Edelweiss : Non.
Hémoglobine : Mais si voyons. Comme quoi ya même un lien avec la théorie du chaos. C’est même pour ca qu’il y a des ouragans en Méditerrané, A cause des papillons !
Edelweiss : Mais qu’est-ce que vous racontez ? D’une, il y a pas d’ouragans en Méditerranée, et de deux je vois pas du tout ce que les papillons viennent foutre dans cette histoire.
Hémoglobine : Nan mais je me souviens plus trop où exactement, mais en tout cas ça fout un sacré bordel hein ce truc.
Cacahuète : Sir, c’est dans sa tête qu’il y a un sacré bordel.

Thérorie du chaos et grand ordre des choses !


Hémoglobine : Mais pas du tout. Tout est très clair. Nous ne sommes que des machines. C'est juste qu'on est des machines sophistiquées, c’est tout. Alors si je fais un programme aussi sophistiqué que moi, il pourra être humain.
Edelweiss : Aussi sophistiqué que vous ? Il ne serait même pas capable de faire le café !
Hémoglobine : C’est vrai, je n’ai jamais su faire le café. Mais au moins mon programme pourrait à son tour fabriquer d’autres programmes comme lui, et vous auriez un autre monde duquel vous pourriez être roi.
Edelweiss : Et ben voilà. Très bien. Bon ben ce n’est pas tout ça mais j’ai des trucs à faire moi.
Cacahuète : Nan mais attendez Sir. Ce qu’il dit, ça ne peut pas être vrai là.
Edelweiss : (soupir) …
Cacahuète : Nan mais c'est important. Si on est des machines, et qu’on a une conscience juste en tant que machine, ça veux dire que les machines qui ne sont pas qualifiées d’humaines, elles ont quand même une conscience. Vu que la conscience est quelque chose qui caractérise une machine.
Edelweiss : Vous voulez dire que ma cafetière a une conscience ?
Cacahuète : Ben justement, non. Mais si ce qu’il dit est vrai, Oui. Donc ce qu’il dit est faux, puisque votre cafetière n’a manifestement pas de conscience.
Hémoglobine : Hum… Moi l’idée me plaît assez. Je vais peut être apprendre à faire le café et pouvoir communiquer avec une nouvelle forme de vie.
Edelweiss : Misère… Disparaissez ! Moi j’ai des trucs à faire Merde !! Mais qu’est-ce que vous avez dans la Tête !! Va faire tes consciences Toi, Et puis toi va te renseigner sur ce foutu Roi du Monde… Putain, mais je suis con. En fait je vais lui laissez ce monde pourri au Roi du Monde. Ce sera bien fait pour ça gueule au Roi du Monde.
Hémoglobine : Mais Sir, ce n’est pas vous le Roi du Monde ?
Edelweiss : (sanglot) …

Nan, sérieux, vous avez pas l'impression
qu'elle vous regarde du coin de l'oeil ?


Fin du premier Acte

Comment ca il n'y a pas de rapport avec Noël ? En plus c'est pas fini... Le deuxième acte dans un prochain poste :)

Plein de bisous.