jeudi 22 février 2007

En attendant le Roi du Monde III

Le pauvre Roi du Monde a été éxilé après le coup d’état du nouveau Roi de Monde, et se retrouve a travailler clandestinement… Un escalier de fer… Un couloir étroit et obscur. Au fond de ce couloir une porte entrouverte d’où nous parviennent les accords d’une musique, qui en ce lieu parait irrréelle ! (C’est le coté obscur de la force)

Le nouveau Roi du Monde

Hémoglobine : Sir
Edelweiss : Hum…
Hémoglobine : Sir, fo pas faire la tête comme ça. On n’est pas mort, c’est quand même le principal.
Edelweiss :
Hum…
Cacahuète : C’est vrai Sir, c’est pas comme ça qu’il faut faire la tête, le principal c’est qu’on est vivant.
Edelweiss :
Hum…
Hémoglobine :
Allez Sir, il ne faut pas vous apitoyer sur vous-même. Vous y pouvez rien quand même. Il faut prendre la vie du bon côté.
Edelweiss :
Arrêtez de m’appeler Sir. Ch’ui pu sir… Ch’ui pu rien du tout maintenant.
Hémoglobine :
Mais nan Sir, moi je suis là moi.
Cacahuète : Ben oui Sir, et moi je suis même là un peu plus que lui moi.
Hémoglobine :
Ah nan Sir, il essaye encore de me voler la vedette.
Edelweiss : Oh oh, ça va. Vous êtes tous les deux là, c’est super, c’est très bien. Mais moi je suis plus là, alors oubliez-moi.

L'ancien Roi du Monde


Hémoglobine : Ah lala, moi je sais ce qu’il vous faut Sir. Ce soir, on va aller boire un remontant au Téton tordu. Ca va vous requinquer.
Cacahuète : Au téton tordu ? alors vous, vous avez perdu votre fonction de créateur de consciences, mais vous avez gardé vos idées pourris. Ne voyez-vous pas que vous avez devant vous un homme abattu, accablé, anéanti ? Et la seule chose qui vous vient à l’esprit c’est de l’emmener dans un lieu de perdition ! Et ben bravo.
Hémoglobine :
Ba quoi, c’est sympa le téton tordu. Au bout de 10 consos ils font cinquante pourcents de ristourne sur les putes. Et encore, ça c’est hors Happy Hour.
Edelweiss : M’intéresse pas.
Cacahuète : Mais c’est normal aussi. Ce n’est pas ça qui va lui faire retrouver son bonheur de vivre. Regardez-le, il n’a plus goût à rien, il est passé du stade de Roi du Monde à celui de vagabond. c’est un mendigot, une loque, une raclure de…
Edelweiss : Oui oui, bon ba ca va ! Tu proposes quoi la cacahuète ?
Cacahuète : Il faut relativiser les choses Sir. Prendre votre condition avec philosophie et stoïcisme. Il faut…
Hémoglobine :
Alors là moi je vous suis pas hein. Je vous propose un plan d’enfer au Téton Tordu, et vous vous préférez rester à parler de trucs qu’on s’en fout complètement.
Edelweiss : Ouais, de toute façon je n’ai pas vraiment envie de philosopher non plus. J’aimerais qu’on me laisse un peu seul, j’ai… heu… des trucs à faire.
Cacahuète : Ça, ça marche plus Sir, maintenant que vous n’êtes plus Roi du Monde, vous n’avez plus rien à faire du tout. Et puis on n’est jamais trop vieux ou trop jeune pour philosopher. Soutenir le contraire reviendrait à soutenir que l’heure d’être heureux n’est pas encore arrivée ou qu’elle est déjà passée.
Edelweiss : … Hum. Ouais ben ouais, c’est sûr ouais.
Hémoglobine :
Il y a une heure pour être heureux ?
Cacahuète : Alors évidement, on peut aussi être trop bête pour philosopher… mais c’est un autre problème. Vous Sir ça va, vous n’êtes pas bête… Enfin pas trop.

La masturbation intellectuelle

Edelweiss : Peuh… Mais qu’est-ce que je fous là moi.
Hémoglobine :
Ne l’écoutez pas Sir. Il se pose trop de questions ce gars. Moi je n’attends pas que ce soit l’heure ou pas pour être heureux. Je ne me prends pas la tête, et je suis tout le temps content. Bon, on y va au Téton tordu ?
Edelweiss : Allez perdre votre temps si ça vous chante. Moi je vous parle de la santé de l’âme, et vous vous me parlez du téton tordu. On n’est pas sur la même longueur d’onde mon pauvre Hémoglobine. Ce ne sont pas les beuveries et les orgies continuelles, les jouissances des jeunes garçons et des femmes, les poissons et les autres mets qu'offre une table luxueuse, qui engendrent une vie heureuse, mais la raison vigilante, qui recherche minutieusement les motifs de ce qu'il faut choisir et de ce qu'il faut éviter.
Hémoglobine :
Mais il ne faut pas prendre votre cas pour une généralité mon pauvre ami. Ce n’est pas parce que votre âme est subitement éprise de grands troubles métaphysiques qu’il en est de même pour tout le monde. Et c’est encore moins une bonne raison pour nous pourrir notre soirée. Bon, alors le Tét…
Cacahuète :
Ouais, c’est ça, faite le mariole. On verra bien quand vous aurez 70 ans et que vous ferez le Bilan du vide intersidéral qu’a été votre vie si vous êtes toujours aussi enclin à la traverser sans la comprendre.
Hémoglobine :
Vous en faites pas, je crois bien qu’à cet âge je serais trop vieux pour philosopher.
Cacahuète : Vous finirez mal mon vieux. De grâce, ne le suivez pas Sir. Il vous faut acquérir de la sagesse et de la prudence. Un esprit critique. On ne peut pas être heureux sans être sage, honnête et juste, et on ne peut pas être sage, honnête et juste sans être heureux.
Hémoglobine :
Et ben voilà, je crois qu’il n’y a pas à tortiller de la queue pour pisser droit. On est dans une impasse, donc on s’en fout. Vous venez Sir ?
Edelweiss : Hum…
Hémoglobine :
Mais Sir, lâchez-tout de suite cette corde !

no comment

Edelweiss : Pfff… C’est bon j’arrive.
Cacahuète : Nan Sir, n’y allez pas !
Edelweiss : Oh lala, pourquoi ?
Cacahuète : Sir, vous pouvez être encore mieux que le Roi du Monde, vous pouvez vivre comme un Dieu parmi les hommes. Car celui qui vit de biens impérissables ne ressemble en rien à un être mortel. Mais pour cela vous devez acquérir sagesse et vertu, et non pas perdre votre temps dans des plaisirs périssables.
Hémoglobine :
Nan mais venez Sir, justement, on va tous mourir un jour, alors autant en profiter un max plutôt que de se persuader qu’on est immortel et mourir quand même. Epicure disait ‘Hakuna Matata’.
Edelweiss : Quel chant fantastique !
Hémoglobine :
Quel phrase magnifique !
Cacahuète : Heu… il disait pas plutôt un truc comme Carpe Diem ?
Hémoglobine :
Nan, ça c’est Wall Disney. Vous avez vraiment aucune culture mon pauvre.
Edelweiss : ‘Acouna Matmatah’ ? Mais ça veux dire quoi ?
Hémoglobine : M
atata. Matmatah c’est autre chose. Ca veut dire pas de soucis. Prendre la vie du bon coté ! Et aller au téton tordu !
Edelweiss : Peuh. Je m’en fiche du téton tordu. Je veux redevenir Roi du Monde.
Hémoglobine :
Sir, je ne vous comprends pas. Vous n’avez plus aucune responsabilité, et vous n’êtes pas content.
Cacahuète : Mais vous êtes nul vous, il n’a plus de responsabilités et il ne sert plus à rien ni personne. Notre bon Sir a perdu sa place dans le monde. Comment voulez-vous qu’il chante Hakuna Matata entre une pute et un whiskey au téton tordu alors que sa vie n’a plus de sens.
Edelweiss : Nan mais arrêter de m’appeler Sir les mecs, je suis plus Sir.
Hémoglobine :
Oh, vous commencer à me les briser à vous apitoyer sur votre sort Sir.
Cacahuète : Nan mais soit pas méchant comme ça, Sir’vient au pouvoir y s’ra content.
Hémoglobine et Cacahuète:
Ahahahahaha.
Cacahuète : Sir, vous n’êtes plus Roi du Monde, mais vous pouvez peut-être postuler pour un nouveau poste. Roi des juifs par exemple.
Hémoglobine :
Il peut pas, il est pas Sir’concit.
Hémoglobine
et Cacahuète : Ahahahahahaha.
Edelweiss : Ah lala. A chacun sa croix, moi c’est deux abrutis. Nan mais si vous croyez que je trouve ça drôle. Bande de gros cons.
Cacahuète : Excusez-nous Sir. On décompresse. On était souvrains tonne de pressions aussi
Hémoglobine
et Cacahuète : Ahahahahahah.
Edelweiss : AhAh, très drôle. Nan mais vraiment. La flèche de vos sarcasmes, tirée avec l’arc de votre médisance transperce le centre de mon indiférence.
Hémoglobine :
Ah oui, Monarque et mes flèches.
Hémoglobine
et Cacahuète : Ahahahahahaha
Edelweiss : J’en ai marre ! Je m’en vais !
Hémoglobine :
Merde, vous l’avez fait fuir avec vos conneries.
Cacahuète : Ah pardon, c’est vous !
Hémoglobine :
… Ba, peut importe. S'il s’enerve comme ça, c’est que ça va mieux.
Cacahuète : Ouais. Je trouve qu’on a fait du bon boulot !
Hémoglobine :
C’est vrai. Je nous félicite… Bon, on y va au Téton tordu ?
Cacahuète : Allez. C’est parti.

FIN

Et parce que le monde de monsieur Archimondain est une émission culturelle, voici une question :

Lequel de Hémoglobine ou de Cacahuète est le plus épicurien ?

Celui qui trouve la pas de réponse à cette question peut m'envoyer un courriel. Les autres aussi
Plein de bisous. ++

lundi 19 février 2007

Où l'on ne parle pas de politique

Depuis une semaine, je ne sais pas pourquoi, je me réveille automatiquement à 7h30 tous les matins, peu importe l’heure à laquelle je me couche. Ça relève un peu du prodige. D’habitude, je suis plutôt du genre à dormir jusqu’à 9h00-10h00 avec réveil-matin à 8h30, ou jusqu’à 12h00 sans réveil-matin. Alors je me demande non sans une certaine anxiété ce qu’il a bien pu se passer. Peut-être que j’ai reçu une malédiction. Comme dans la peau sur les os. Là ça serait les cernes sous les yeux. Chaque nuit je suis condamné à dormir une minute de moins que la nuit précédente. Ou alors c’est comme dans Liar Liar ou ce que veulent les femmes. Mon manager a fait un vœu le jour de son anniversaire, et au moment ou il souffla la bougie qui fut allumé par un éclaire dans sa baignoire, alors qu’il hurlait à Dieu : ‘Je veux qu’Archimondain arrive plus tôt le matinnnnnn’), je fus mystérieusement commandé à me réveiller aux aurores jusqu’au restant de mes jours, et ce sur 7 générations. Je ne suis pas habitué… Je vous tiens au courant dès que j’ai trouvé une explication rationnelle.

- Je veux qu'Archimondain se lève tôt le matin !!
- Archimon quoi ?
(...pourquoi j'ai l'impression d'être dans une pub pour déo moi)

Je ne sais pas si vous avez remarqué la subtile transition annoncée par le titre prometteur de ce post. On sent clairement que l’esprit qui anime ce blog est mu par un fil conducteur digne de celui d’Ariane (Si quelqu’un à compris cette phrase, il peut m’envoyer un courriel). ‘Où l’on ne parle pas de politique’, ça peut aussi signifier : où l’on parle de jeux vidéo, ou : où l’on parle de Robert, ou houhou ! ou ragan. En fait il n’en est rien. On va plutôt parler de Boston. A Boston, il y a un garçon, que même si un jour le clonage existe, ça ne pourra pas marcher sur lui. Il y aura écrit : ‘error : not enought conform’. Ce garçon, nommé David, ou encore Dadou, a été accepté pour un stage au MIT. Je salut ici son courage, d’aller faire un stage non rémunéré, dans un endroit où il ne connaît personne et ou l’on ne parle pas sa langue maternelle. En plus, il gel à pierre fendre (c'est-à-dire qu’il fait tellement froid que les cailloux se cassent en deux, ou en plus de deux), il doit aller bosser tous les matins en vélo, et tous les week-ends il bosse en télé travail pour payer son appart et le reste. Vous vous demandez ce qu’il est allé faire dans cette galère ? Et bien en fait, quand on se ballade dans Boston, il y a des fringues dans les magasins avec écrit : ‘Harvard : Because not everyone can go to MIT’. Le MIT doit être le centre de recherche le plus prestigieux au monde, où du moins l’un des plus prestigieux. Et Dadou bosse au MIT, au milieu de Marvin Minsky, de Noan Chomsky, et bien d’autres. Bon en fait il ne bosse pas vraiment au milieu, il est probable qu’il ne les ait jamais rencontré. Le MIT c’est grand. Mais dans le principe, il ne bosse pas très loin. Je lui souhaite de faire ses preuves, d’être embauché, et de révolutionner le monde de l’apprentissage numérique.

pffff

Mais je n’étais évidement pas tout seul à venir à Boston. Le MIT, c’est aussi là que le Geek est née, chapeauté par le bienveillant Marvin Minsky, qui encouragea tout ces premiers Geeks à faire les premiers trucs de Geeks : ‘dormir sur un coussin à coté de sa bécane (ou alors sans coussin, pour le geek HardCore), rester toute la semaine devant un ordi, à essayer de régler un beug’. Alors pour Mat, Major, Sarah, Couwtekx, Clo, Christophe et moi, c’était un peu une sorte de pèlerinage quelque part. Le pèlerinage du Geek. D’ailleurs on voit bien dans les magasins, à coté des T-shirt MIT, il y a des tasses de café Nerd Pride.

Mat discute avec Marvin Minsky,
sur un banc à boston. Mat il a la classe quand même.

Bon j’exagère un peu. Déjà, Sarah n’a pas fait comme nous autres des études pour être une bonne Geek. Ensuite, les autres ne sont pas tous forcément de farouches Nerd. C’est juste que l’on n’a pas tous la chance du prodigieux (et bon) Will Hunting (qui exerce en tant que géni rebel à Boston). Will, c’est un géni, mais il n’a pas fait exprès. Rien à voir avec tout ces génis ringards qui passe leurs temps à étudier ou à faire des programmes informatiques. Et bien nous, c’est l’inverse, on n’est pas des génis, mais on passe quand même notre temps à bosser (et devant un ordi).

Bon, mais en fait, ce voyage à Boston, c’était surtout pour voir Boston. On y a pas mal marché, ainsi que dans Cambridge. Il faisait froid, très froid, mais c’était bonne ambiance. Le voyage était long à cause des bouchons. Mais créatif comme nous sommes, Matt, Sarah et moi, on a eu le temps de faire un jeu ridicule, dont le résultat est à peu près :

‘Il était une fois, dans un bois, un méchant loup dont l’activité première était de dévorer les petits chaperons rouges qui passaient par là. Ce jour-là, le petit chaperon rouge passait justement par là. Ses amis les 7 nains, qui le suivait de près ramassaient des champignons dont la saveur inspirait à la grand-mère les songes d’une nuit d’été sur une plage abandonnée. Le méchant loup les croisa brusquement sur son chemin pour la nouvelle Angleterre. Soudainement, le petit chaperon rouge se remémora l’existence d’une ile habitée par des taureaux à trois pattes qui jouaient au go avec leur queue. Les gladiateurs nihilistes qui dirigeaient cette ile adoraient les galettes bretonnes de naissance, car la grand-mère les préparaient avec amour.’

Une version moderne et avant-gardiste
du petit chaperon rouge

Si quelqu’un a compris le jeu ou la phrase, il peu déposer le copyright et envoyer un courriel à la grand-mère. Et si quelqu’un veux adapter ce scénario audacieux au cinéma, il peut contacter mon agent, le méchant loup.

Il y avait un risque réel que le froid nous pousse à faire, la tournée des bars, et qu’on fasse à Boston ce qu’on peut faire ailleurs : Boire des canons. En fait, on a habilement alterné la tourné des bars avec celles des magasins. C’est sûr qu’on peut faire les magasins ailleurs, mais ailleurs, il n’y a pas de souvenir de Boston dans les magasins. Major a pu assouvir sa folie dépensière en achetant des verres MIT, un jeu de carte transparent, et d’autres trucs. Moi perso j’ai acheté un super jeu d’échec où les pièces sont des verres à shot, comme ça on peut perdre tout en noyant se défaite dans l’alcool. Quelle belle invention :)

J’ai passé un super w-e. Merci à tous. Plein de bisous. ++

dimanche 11 février 2007

Où l'on parle de politique II

Introduction :

Messieurs les français, Mesdames les françaises, et tous les autres, bien le bonjour. Le post précédent ayant suscité des réactions passionnées, des débats politiques enflammés, et vraisemblablement un vif intérêt chez mes très nombreux lecteurs, j’ai décidé que j’allais en refaire un. Une suite quoi. Une suite qui commencera par expliquer ce qui me séduit dans les idées de gauche et pourquoi j'aimerais voter à gauche.

Du principe de socialisme :

Un parti politique, dans une république digne de ce nom, ne peut que s’inscrire dans une politique sociale. Les hommes sont appelés à vivre ensemble, à évoluer ensemble, et une république dans laquelle règne la loi du plus fort, une république qui ne fait rien pour lutter contre les exclusions, la pauvreté, les inégalités, n’est qu’une jungle, dans laquelle l’Etat allégorise misérablement l’égoïsme et l’égocentrisme universelle de la nature humaine en sa qualité la plus primaire.

Je crois fermement que les hommes sont appelés moralement, spirituellement, et inexorablement à transcender leur égoïsme, à se décentrer d’eux-mêmes, et à aller de plus en plus profondément vers des niveaux de conscience élevés de ce qui les entoure et des autres. Ces idées, que je partage au moins avec moi, mon âme et ma conscience (qui a bien du mal à s’élever), sont en accord avec le fait que l’on ne peut vivre seul, que la vie n’est pas un grand mystère, et que c’est dans la fraternité qu’il faut envisager demain. Cette fraternité se vit pour chaque personne au jour le jour, dans sa famille et avec ses relations. Un Etat qui ne la prend pas en compte dans des lois, un Etat qui ne la prend pas en compte à travers une politique qui ne condamne pas les exclusions, les inégalités et qui ne s’efforce pas de trouver le meilleur possible pour TOUS les citoyens, et pas seulement une partie d’entre eux, serait inadapté à notre condition humaine. A-t-on déjà vu une meute de loup se comporter comme une colonie de fourmis ou l’inverse ? (c'est-à-dire, une colonie de fourmis se comporter comme une meute de loup, est-ce que tout le monde suit ?).

De l’évolution du socialisme :

Seulement les choses ont changé. Je commencerai ma critique par un extrait du livre ‘La voie humaine’ de Jacques Attali, intellectuel, écrivain, haut fonctionnaire socialiste, ami et proche conseiller de François Mitterrand jusqu’en 91. Cet extrait résume à la perfection ma pensée de la gauche actuelle :

‘Les socialistes restent sans analyse, sans ambitions, sans élan, sans rêve, sans autre programme que de piloter leur pays au plus près, dans les tempêtes du moment. Ils proposent une façon plus ou moins douce de gérer ce que l’économie de marché veut bien concéder à la démocratie, tout en défendant ce qui peut l’être encore des acquis des temps heureux de l’État-providence. Leur programme se réduit ainsi peu à peu, dans tous les pays, à une sorte d’individualisme nonchalant, vaguement solidaire, fait d’égalitarisme et de protection sociale, de loisir et de consommation, mêlant utopie déclamatoire et réalisme prudent. Quand à la tribu des intellectuels, là où elle existe encore, elle n’est plus, trop souvent, qu’un groupement de défense des intérêts d’une élite autoproclamée.’

La gauche se pose régulièrement dans une position de victime par rapport à la droite (le méchant Sarkozy ne veux pas quitter ses fonctions de ministre de l’intérieur, oh le vilain), garantissant la pérennité du cliché opposant le méchant capitaliste qui crache sur la pauvreté, les sans papiers, qui mange des bébés et qui a en plus une tendance catholique intégriste, face aux courageux défenseurs des libertés de l’homme, de la misère du pauvre monde et des droits des travailleurs, qui ont 18 enfants à leur charge. En plus de cela, le défenseur de la veuve et de l’orphelin est quand même vachement plus décoincé du cul, puisqu’il met un point d’honneur à promouvoir des valeurs ô combien originales de diversité, de brassage des cultures, et qu’il écoute Diam's. Mais par-dessus tout, la gauche a trouvé le bon filon médiatique : à gauche, on n’est pas répressif, A droite oui. Ce point là est à mon avis le plus encré dans les mentalités en cette veille d’élection présidentielle : Sarkozy est un fasciste, un homme dangereux, qui veux faire, et qui fait déjà, de la France un état policier. Ségolène Royal et ‘son parti’ se targue alors d’être tout l’opposé : ils sont ouverts d’esprit, gentils et veulent faire de la France un état de tolérance.

Du principe de Loi et de punition :

Dans notre pays, il se trouve qu’il y a des lois. (Et oui, ça peut paraître complètement fou, mais c’est le cas). Moi les lois, je n’aime pas ça. Je n’ai jamais aimé ça. J’aime ma liberté. Et j’aime que l’on me fasse confiance pour juger ce qui est bon de ce qui ne l’est pas. Malheureusement, dans un groupe suffisamment grand (condition vérifiée par le peuple français), il est utopique de penser que les hommes vont évoluer en harmonie avec pour seule loi leur sens naturel de la justice. C’est nul. Ça me désole, mais personne n’y peut rien. C’est ainsi et il faut vivre avec. Dès lors que des lois sont définies, ces dernières ne prennent un sens que si elles sont respectées. La seule manière que l’on a trouvé jusqu’ici pour faire respecter des règles par un groupe suffisamment grand, c’est la punition de ceux qui ne les respectent pas. Moi les punitions, je n’aime pas ça plus que les lois. Que ce soit être puni, devoir punir quelqu’un ou voir quelqu’un être puni. Je trouve ça nul. Mais si le système de la carotte et du bâton n’est pas à la hauteur de mon idéal, il est hélas à la hauteur de la bêtise humaine. Il en est ainsi parce que l’on est incapable de vivre dans le respect les uns des autres autrement. Dès lors il est normal qu’une structure s’efforce de punir ceux qui ne respectent pas la loi. De même qu’il est normal que l’état ait un coté répressif. On ne va pas laisser faire des violeurs, des voleurs ou des vandales sous prétexte que la punition n’est pas un moyen épanouissant de régler le problème. Effectivement, ce n’est pas un moyen épanouissant et ça règle rarement le fond des problèmes. Mais c’est pour l’instant le seul moyen de masse existant. Croyez bien que je le déplore, mais encore une fois, il faut vivre avec. Je pense que seuls les gens de mauvaise foi peuvent être en désaccord avec ce qui précède.

Sarkozy et la peur :

Il y a une vidéo sur YouTube très intéressante : ‘Le vrai Sarkozy’. Le seul réel argument qui semble relever d’autre chose que du bovarysme cinématographique est le suivant : ‘La peur d’un groupe permet de le manipuler et de faire de ce groupe ce que l’on veut’. Sarkozy utiliserait alors la peur que les gens ont des ‘racailles’ et des jeunes des cités pour manipuler ces gens et pour faire d’eux ce qu’il veut. Le seul problème dans cette vidéo, c’est qu’elle cherche à tout prix à nous faire peur de Sarkozy et de façon beaucoup plus violente que Sarkozy chercherait à nous faire peur des cités (par la musique solennel de Saw III, sur les arrestations musclés et les propos honteux de certains policiers, ainsi que d’autres techniques du même genre). Fort du principe très pertinent que les gens qui cherchent à nous faire peur cherchent à nous manipuler, je ne peux donc accorder aucun crédit à cette vidéo. Pourtant il est regrettable de constater que ça fonctionne bien. Quand on lit les débats qui suivent la vidéo, on a le droit à des : ‘sarko serait bien plus dangereux que moi à la tête de l'Etat, ce gars là est un malade’ ou encore de folles argumentations du genre : ‘il m'énerve!! sarkozy = le pen’. Il y a effectivement eu des affiches de Sarkozy estampillées d’un arrogant : 'votez Le Pen'. Il est vrai que les deux personnages ont en commun cette petite chose inquiétante et difficilement définissable. Cette petite chose qui les poussent à déclamer avec force que quand on est Français on a des valeurs et ‘on n’égorge pas le mouton dans son salon’ (prononcé par Sarkozy dans ‘j’ai une question à vous poser’). Ou encore les tristement célèbres ‘on va nettoyer les cités au Karsher’ et ‘on va vous débarrasser de la racaille’. C’est typiquement le genre de phrase qui aurait pu être lancée par Le Pen. Avant d’aller plus loin dans la comparaison, j’aimerais faire une aparté sur le racisme.

Du nouveau racisme :

Le mot racisme a changé. Les gens ne l’emploient plus comme un mot désignant une idéologie basée sur une croyance qui postule l’existence d’une hiérarchie entre les êtres humains selon leur origine ethnique. Aujourd’hui les gens qui croient encore cela relève d’une très faible minorité en France (Et c’est heureux). Le mot racisme a changé. Le mot racisme est maintenant confondu avec certains aspects couverts par l’idée de nationalisme. Les aspects en question étant le rejet d’une culture au profit d’une autre. Et en aucun cas le rejet d’une race au profit d’une autre, comme ça a été le cas avec l’Allemagne Nazi ou le Ku Klux Klan aux Etats-Unis. Le mot racisme a perdu son sens originel, mais a gardé le caractère inhumain qu’il inspirait au temps où il reflétait sa définition première. Je ne compte pas me laisser avoir par les étiquettes ridicules, primaires et obsolètes que l’on colle au gens et à leurs idées. Il convient de faire une véritable analyse, et non pas de se vautrer dans des clichés.

De la mystification du nouveau racisme en France :

Je n’ai pas d’affinités particulières avec la culture française et ses mille ans d’histoire, si ce n’est sa langue. Parce que, n’étant pas d’un naturel très doué dans ce domaine, ça fait vingt ans que je me casse le cul à essayer de la parler à peu près correctement, alors j’ai au moins ça pour moi :) Je ne trouve aucunement que les danseurs Hip Hop ont quelque chose d’inférieur aux danseuses étoiles, ou que le Rap soit un art musical inférieur à la chanson française. J’apprécie le Jambé et le Dj Ridou autant que le piano, je suis intrigué et attiré par les sonorités de la langue arabe dont j’ai si peu l’habitude. La prétendue supériorité d’un certain raffinement de la culture française ne m’a jamais convaincu.

En revanche j’ai des affinités avec la culture humaine dont je me revendique et que j’essaye d’affiner au fur et à mesure que j’évolue dans la vie. En clair, des notions élémentaires de respects, de liberté de pensée, et autres évidences du même genre. Si jamais j’arrivais en Inde et que je commençais à chasser la vache sacrée sous prétexte que c’est complètement con d’avoir des animaux sacrés, et qu’en plus j’avais faim, je ne donne pas cher de mon séjour là-bas. Et même si je trouve que effectivement c’est un peu con d’avoir des vaches sacrées, je suis suffisamment ouvert d'esprit pour reconnaître que ce n’est pas ma culture et que ce n’est pas à moi de décider de ce qu’il se passe là-bas. J’ai le droit de juger cette culture, et d’en penser ce que je veux, mais je n’ai pas le droit d’aller faire chier les gens chez eux, et de penser qu’ils sont inférieurs parce qu’ils ont une culture inférieure. Ils sont simplement différents parce qu’ils ont une culture différente. Mais le mot racisme en France vire dangereusement vers cette revendication qu’ont les français de garder leur culture. Vers cette revendication qu’ont les français auprès des étrangers qui viennent en France et deviennent français, le devienne aussi de culture, et pas seulement de nationalité. Malheureusement ce mot garde sa connotation abjecte. Alors moi, je n’ai pas peur de le dire, je trouve ça compréhensible et en aucun cas inhumain que les gens soient raciste selon cette nouvelle définition, tout comme je trouverais normal que les indiens soit raciste envers moi si j’en venais à tuer leurs vaches sacrées.

Sarkozy et le nouveau racisme :

Nous revenons donc à notre comparaison entre Le Pen et Sarkozy. Sarkozy est le seul homme politique aujourd’hui à non seulement reconnaître (comme Le Pen) l’existence de ce nouveau racisme en France, mais en plus à proposer des solutions qui me semblent plus que raisonnables. Jacques Chirac dit à son propos : "j'ai noté aujourd'hui son adhésion à un principe fondamental à mes yeux : la France n'est pas, et ne sera jamais une addition de communautés. La nation française est une et indivisible". Je pense que Sarkozy ne cherche rien d’autre que de respecter ce principe. Il a créé en 2003 le CFCM fortement contesté, mais pour l’instant la seule et meilleure solution pour avoir selon ses propos : ‘un Islam de France et non pas un Islam en France’. Sarkozy n’est pas le porte-parole de la discrimination. Il est le porte parole de l’intégration, et si la moitié des Français aujourd’hui affirme le contraire, c’est parce ce qu’ils font l’amalgame de son style ‘musclé’ visant à faire respecter les lois, et de cette politique d’intégration.

Tentative de psychanalyse de Sarkozy :

Après, il est probable que Sarkozy soit fier d’un certain raffinement de cette fameuse culture française ou occidentale, et qu’il considère par exemple que la Danse hip hop, le Rap ou Harry Potter sont des choses inférieures à la danse classique, à Mozart et au Cid. Je m’appuie pour affirmer cela, sur certains propos d’un long discours qu’il a fait à Marseille il y a peu de temps. Il est probable aussi qu’il soit un très grand perfectionniste (Il a déclaré sur RTL vouloir ‘une république irréprochable’ et avoir ‘une haute idée de la fonction présidentielle’). Comme la plupart des gens très perfectionnistes, il a probablement tendance à exiger des autres la même perfection qu’il s’exige envers lui-même, ainsi qu’a avoir une tendance à ne pas pouvoir se passer de règles (il déclare durant la même émission sur RTL ‘s’imposer des règles que personne ne s’est imposé avant’). Ce genre de personne a aussi tendance à avoir un jugement binaire : ‘c’est bien ou mal, noir ou blanc’. Je l’accorde à tous les détracteurs de Nicolas Sarkozy : il y a un potentiel dangereux dans ce genre d’attitude. Une tendance à trop vouloir enfermer les choses dans des règles (par nature jamais parfaites), et à manquer de tolérance envers les gens qui ne se plient pas à ces dernières. En revanche, je pense aussi (et c’est cela qui prime dans mon esprit) corroborant les propos de M. Chirac, que Nicolas Sarkozy est 'un homme actif, intelligent, un homme politique de premier ordre’. Il réfléchit, il est réellement concerné par les problèmes de la France, cherche réellement à leurs apporter des solutions, et travaille énormément dans ce sens. Il ne perd pas son temps en critiques stériles, et applique assez bien le principe de Tony Blair : ‘Il n’y a pas de politique de droite ou de gauche, il y a ce qui marche et ce qui ne marche pas’.

Transition. Sarkozy Vs Ségolène :

Le problème principal des français c’est le chômage, puisque c’est en réglant ce problème que l’on règlera les problèmes d’intégrations (le travail est le premier critère quand on veut s’intégrer dans un pays), et par là même, les problèmes d’insécurités à propos desquels on fait tant de tapage. Il est plus intelligent de prévenir la délinquance que de la punir. Sarkozy se dit être le candidat du travail. Ses propos et solutions sont controversées par la gauche et je n’ai pas assez de connaissances ni en politique ni en économie pour juger de leurs pertinences. En revanche, ce dont je suis sûr, c’est qu’ils sont plus pertinents que ceux de Mme Royal, qui pense qu’on ne va pas réamorcer la pompe par un certain nombre de ‘mesures techniques voire gadgets’, mais tout simplement en redonnant confiance aux Français. Cela, par sa simple présence à l’Elysée et par le sentiment agréable que l'Etat de gauche inspirera à la population, parce qu'il aura une politique sociale. Par ‘mesures techniques voire gadgets’, Mme Royal entend probablement tout le travail d’investigation et de recherche d’idées qu’elle aurait du faire depuis qu'elle fait de la politique.

De la démocratie participative :

La démocratie participative, je trouve que c’est une excellente idée. Ça responsabilise les citoyens, ça va vers l’écoute du peuple. En revanche, ce qui est déplorable, c’est d’arriver sans aucun programme, aucune idée, aucune réflexion, et de simplement se laisser porter au fil des conversations par telle ou telle remarque qui touche la sensibilité. Une matière première à partir de laquelle débattre et avancer me paraît indispensable.

Ségolène Royal :

Avoir une femme présidente, je trouverai ça aussi une chose excellente. Je suis de ceux qui pensent qu’il y aurait probablement moins de guerre (voir pas de guerre du tout) dans le monde s’il n’y avait que des femmes au pouvoir. Mais Mme Royale est une femme sans relief, sans épaisseur, sans autre opinion politique que : ‘je suis contre la discrimination, la précarité, la faim dans le monde et le malheur’. Elle a manifestement une réflexion et un sens critique fort peu développés. Une gestion des relations internationales déplorable, et aucune répartie. Je me demande très sincèrement comment le tiers de la France peut avoir envie de voter pour elle au premier tour. Certains comparent Nicolas Sarkozy à George Bush. C’est une comparaison que je ne comprends pas, dans la mesure où c’est bien évidement Ségolène Royale qui ressemble à George Bush. En clair, ils ont en commun beaucoup de bonne volonté, une incapacité totale à diriger un pays, et un manque de responsabilité inadmissible. Quand on occupe une telle fonction, qu’on gagne autant d’argent au frais du contribuable et ce jusqu’à la fin de sa vie, on a un devoir moral de se donner corps et âme à son métier, chose que Bush ne fait pas et que Ségolène, j’en suis sûre ne ferait pas.

Conclusion

Jacques Attali (rappelons-le, homme de gauche et proche conseiller de François Mitterrand) va dans le même sens que Nicolas Sarkozy en affirmant ‘qu’ils leurs faudraient (à la gauche) avoir le cran de réaffirmer que le travail reste une valeur positive et que le progrès ne se réduit pas à l’augmentation du temps d’oisiveté.’ Je pense que Sarkozy est avant tout un homme sensé, qui dit des choses sensées, et je suis atterré par les efforts de la gauche pour déformer ses propos et affirmer qu’avec eux les choses seront totalement différentes, alors que dans le fond, la gauche mènera une politique de droite, qui sera à peu de choses près la même que celle de la droite. La seule différence étant que d’un coté on aura un président compétant et responsable, alors que de l’autre, non.

En clair, si vous ne voulez absolument pas Sarkozy, ce que je trouve dommage, mais que je peux comprendre, trouvez au moins quelqu’un d’autre que Ségolène.

dimanche 4 février 2007

Où l'on parle de politique

Ce Blog étant au top de l’information, et son auteur (qu’il soit mille et mille fois béni) ne reculant devant aucun sacrifice pour satisfaire la soif de savoir de ses lecteurs, j’ai décidé qu’à quelques mois des présidentielles, nous allons parler politique. Mais attention hein, pas de langue de bois, et surtout pas de favoritisme mal placé. On va rester objectif au maximum : je ne saurais que trop vous encourager à voter pour le meilleur candidat. Mais auparavant, qui sont-ils ces candidats ? Comme ça, à brûle pour point, on aimerait savoir si ils aiment le Yoga, la crapette ou encore connaître la couleur du papier peint de leurs salons. Mais commencer par là serait aborder le problème sous un mauvais angle. (Je sais, vous êtes déçus, mais c’est la vie). Nan, en politique, on s’intéresse surtout à savoir de quel parti politique sont les candidats. Comme ça de premier abord, ça a l’air un peu austère, et... c’est effectivement un peu austère. Un parti politique, ce n’est pas fait pour rigoler. (Sauf avec Ségolène, des fois elle fait des blagues marrantes). On y décide l’avenir de la France. Alors oui, c’est austère. C’est chiant même. Mais c’est comme ça. Le principe n’est pas très compliqué. En gros, il y a la droite et la gauche. Après, il y a l’extrême droite, et l’extrême gauche, et ensuite il y a le centre. (C’est-à-dire ni à droite ni à gauche, est-ce que tout le monde suit ?). Alors les partis politiques, c’est un peu comme au cinéma : le titre du film n’est pas du tout représentatif du film. Ainsi, Droite et Gauche, qui s’appelle comme ça pour des raisons historiques sans grand intérêt n’ont rien à voir avec les idées véhiculées par ces partis. Pour simplifier, à Gauche, ils veulent :
  • Travailler moins
  • Gagner plus de sous
  • Avoir plus de vacances
  • Que les riches soit moins riches et les pauvres moins pauvres.

Alors là, de suite, moi je lis ce que je viens d’écrire, et je m’aperçois à ma grande surprise que je suis un gauchiste invétéré. Travailler moins et avoir plus de sous, ça, ça à toujours été mon truc. Je pense que ça explique un peu le succès de la gauche. L’argent, l’égalité, ce sont des valeurs qui parlent à tout le monde ça. Mais pas de favoritisme, voyons le reste. A droite ils veulent :

  • Travailler plus
  • Gagner plus de sous
  • Que les riches soit plus riches et que les pauvres... soit plus riches aussi. Mais alors faut qu’ils se démerdent hein, on n’est pas chez mémé ici.

C’est indéniable, il y a des similitudes. On sent tout de même une grosse différence. Plutôt que de voler aux riches pour donner aux pauvres, à droite on préfère que tout le monde soit riche. Voilà une grande idée. Absolument magnifique. Grandiose. Admirable. Il suffit que tout le monde soit riche et il n’y a plus de problèmes. Alors là, moi je lis ce que je viens d’écrire, et je m’aperçois à ma grande surprise que je suis à fond de droite.

Alors bon, je voterais bien à droite et à gauche, seulement ce n’est pas possible. Ce serait un peu comme si, après avoir pris du fromage à la cantine, je réclamais du dessert. Nan nan, comme dit le proverbe, on ne peut pas faire de l’argent en mettant son beurre dans les épinards de la crémière. Alors il faut choisir. Moi choisir, ça n’a jamais été mon truc. Mais bon. Ce n’est pas moi qui choisit comment ça se passe, alors je me plie aux règles. Pour choisir, il convient donc de pousser l’analyse un tantinet.

Hum... Cette affaire ne sent pas bon

La principale différence ne réside en fait pas tant dans les buts des candidats que dans les moyens mis en œuvre pour y arriver. Parce que les buts ont comprend bien qu’ils sont tous à peu près identiques. En gros on veut que tout aille bien dans le meilleur des mondes, et dans la mesure du possible, pouvoir prendre du dessert et du fromage à la cantine. Parce que c’est dur de choisir.

Alors à gauche, les moyens que le monde soit plus mieux, c’est l’égalité. L’égalité des chances, l’égalité des sous, l’égalité entre les actionnaires et les salariés. L’égalité entre les pauvres les riches, l’égalité des drogues (Cette concurrence déloyale entre l’alcool et le cannabis est absolument inadmissible). Enfin que des trucs légitimes.

A Droite, les moyens que le monde soit plus mieux, c’est la liberté. La liberté d’entreprendre, la liberté de faire des sous, la liberté de réussir dans la vie, de prendre cinq fromages et trois desserts différents par repas si on en a les moyens. Enfin, que des trucs légitimes aussi.

Parce que en fait, dans Liberté/Égalité/Fraternité, Ils n’avaient pas prévu que les deux premiers termes étaient contradictoires. Et forcément ils ont oubliés de nous préciser lequel des deux était le plus important. Ce n’est quand même pas très malin. Ils ont fait une constitution ambiguë et pleine de paradoxes. Pas étonnant qu’on ne s’y retrouve pas. C’est sûr que si les gens sont libres, ils sont libres d’être inégaux, et il y a des inégalités. Et puis c’est sûr que si on les force à être égaux ils ne seront plus libres de ne pas être égaux.

liberté, égalité, fraternité


Donc, dès le départ, c’est la merde. Mais s’il n’y avait que ça, ça irait. Mais les choses sont encore plus compliquées que ça. Parce que maintenant ils font des desserts à la vanille, au chocolat, des desserts basses calories, et avec du bifidus actif dedans. Puis ils font des fromages au lait de chèvre, au lait de vache, au lait de brebis, et que si t’en prends dix, t’as la crémière en prime. En clair, les bienfaits et vertus de la société de consommation s’étendent en politique. Je ne pense pas me tromper de beaucoup en affirmant que ce sont les candidats qui dépensent le plus d’argent dans leur campagne électorale qui sont élus. Puisque de toute façon les idées sur lesquelles on peut juger un homme politique ne se résument jamais en trois phrases. Qu’il faut y passer du temps, pour analyser et comprendre les propos de chacun. Une fois qu’on a analysé les propos de chacun, il faut analyser le fonctionnement de la société, comprendre ce qui est réalisable, ce qui ne l’est pas, ce qui est marketing, ce qui ne l’est pas, et franchement, on a quand même autre chose à foutre. Mais dans ce blog, on est constructif, et on ne perd pas notre temps en critiques stériles. Alors voilà quelques propositions visant à améliorer le fonctionnement de ce Tohu-Bohu national.

1/ On pourrait concrétiser, officialiser et accélérer le processus de désinformation politique et celui de marketing des candidats. Pour cela rien de plus simple : On lancerait Politic Academy. Les hommes politiques seraient enfermés ensembles pour plusieurs semaines, et chaque jour, ils devraient préparer un discours, expliquer leurs idées, se confronter les uns aux autres. Et puis chaque semaine, on voterait pour celui qui doit dégager. On a vachement apprécié sa présence, son esprit combatif et son dynamisme au sein du groupe, mais malheureusement, c’est ici que sa course vers la victoire s’arrête. (Mais il n’a pas tout perdu, il garde son guignol sur canal, et peut se lancer dans l’écriture d’une constitution solo : ‘Femme Française, je vous aiiime’). Le gagnant serait bien évidement Président de la République. Je suis sûre que l’évènement remporterait un certain succès et serait beaucoup moins dénué de sens qu’il n’y parait à première lecture.

2/ On pourrait aussi faire une nouvelle constitution. Une constitution ou on remplacera Liberté-Égalité-Fraternité par Edelweiss-Hémoglobine-Cacahuète. Comme ça ne veux rien dire, il n’y aura pas de contradiction. On ferait en sorte que l’Edelweiss des montagnes s’arrête où celle de mon Blog commence, et on prônerait plus d’Hémoglobine pour tous. Et le tout dans une forte Cacahuète nationale. C'est le moment de m'envoyer un couriel, Keskispass ?

3/ On lancerait une gigantesque campagne de recrutement pour trouver un(e) vrai(e) leader de gauche. Evidemment, à droite, le fait qu’on ait un petit excité qui veut devenir Roi du Monde, c’est un peu normal, c’est dans l’ordre des choses comme on dit. Mais à gauche, on pourrait avoir autre chose qu’une idéaliste avec la tête dans les nuages et les pieds dans la merde (nan, ce n’est pas moi cette fois). Elle n’y peut rien aussi. Elle n’avait pas trop le choix. Ils n’allaient quand même pas prendre François Hollande. Un homme avec à peu près autant de charisme qu'une vache. Mais une belle bête hein. Ahahahahahah. Hum Hum. Excusez-moi, je m’égare.

La droite, la gauche, et le centre


Mais on bavarde on bavarde et le tampax bien vite. C’est dommage parce qu’il reste plein de choses à dire. On n’a pas parlé ni de l’extrême gauche, ni de l’extrême droite, ni du centre. Le centre je ne comprends pas bien ce que c’est. Moi quand je n’arrive pas à me décider, je tire à pile ou pile. Mais en politique, on peut aussi voter au centre. A l’extrême gauche, ils veulent qu’on soit tous extrêmement égaux, et à l’extrême droite, ils veulent qu’on soit tous extrêmement libres. En particulier libre de sortir de l’Europe et devenir un pays indépendant économiquement et politiquement. Il est à noter que l’extrême droite est en général voté quand le pays est dans la merde, car alors l’extrême droite met en place une tolérance zéro, ressert la vis de la société et tout le monde arrête les conneries (Nan mais merde, tu crois que tu vas pouvoir prendre du fromage et du dessert ! En prison ! En prison ! ). Une fois que c’est réglé, le pays peut re-passer à gauche (quand c'est possible. Parce que des fois, c'est paradoxal, mais l'extrême droite supprime des libertés et on ne peut plus voter à gauche). Alors on se remet à travailler moins, à gaspiller l’argent, et quand tout re-va mal, on peut alors re-voter à l’extrême droite. C’est une solution qui fonctionne bien mais qui peut avoir des conséquences quelques fois imprévues. Ainsi, l’extrême droite en Allemagne il y a quelques décennies a remis le pays sur pied à une vitesse fulgurante, et a eu comme effet secondaire de tuer à peut près cinq millions de juifs. Clairement ça la fout mal. Mais tout n’est pas aussi carré. Des fois, quand le pays va mal, on passe à l’extrême gauche. L’extrême gauche, c’est un peu comme l’extrême droite : Ça fout un sacré bordel par où ça passe. Mais aujourd’hui, l’extrême gauche n’est plus très populaire. D’autant plus que l’extrême gauche ils prônent la révolution. Alors pensez-donc. Si un jour ils sont élus au pouvoir, on sera obligé de se révolter et de les dégager pour en mettre d’autres, et ça, jusqu’à ce qu’on change de régime. En soit ça reste tout de même assez mal pratique.

Hum, j'ai déjà vu ça quelque part...

Une fine analyse de la France actuelle me permet d’affirmer qu’on va plutôt vers la phase où tout va mal et où le pays va voter à droite, voir à l’extrême droite. De tout façon quand on en est à polémiquer une enquête pour le vol de scooter du fils de Nicolas Sarkozy, moi je ne réponds plus de rien quand à la pertinence et la profondeur de l’ambition politique en France. J’attends avec impatience le programme présidentiel de la gauche, le 11 février. J’aimerai bien voter à gauche. Mais j’aimerai bien un peu plus de consistance.

Voilà. Avec tout ça on a même pas eu le temps de parler de la fraternité. C'est dommage, c'est de loin je pense le plus important. Ce sera pour un prochain post. Vive le fromage de chèvre. Vive la mousse au chocolat. Plein de bisous.