dimanche 11 février 2007

Où l'on parle de politique II

Introduction :

Messieurs les français, Mesdames les françaises, et tous les autres, bien le bonjour. Le post précédent ayant suscité des réactions passionnées, des débats politiques enflammés, et vraisemblablement un vif intérêt chez mes très nombreux lecteurs, j’ai décidé que j’allais en refaire un. Une suite quoi. Une suite qui commencera par expliquer ce qui me séduit dans les idées de gauche et pourquoi j'aimerais voter à gauche.

Du principe de socialisme :

Un parti politique, dans une république digne de ce nom, ne peut que s’inscrire dans une politique sociale. Les hommes sont appelés à vivre ensemble, à évoluer ensemble, et une république dans laquelle règne la loi du plus fort, une république qui ne fait rien pour lutter contre les exclusions, la pauvreté, les inégalités, n’est qu’une jungle, dans laquelle l’Etat allégorise misérablement l’égoïsme et l’égocentrisme universelle de la nature humaine en sa qualité la plus primaire.

Je crois fermement que les hommes sont appelés moralement, spirituellement, et inexorablement à transcender leur égoïsme, à se décentrer d’eux-mêmes, et à aller de plus en plus profondément vers des niveaux de conscience élevés de ce qui les entoure et des autres. Ces idées, que je partage au moins avec moi, mon âme et ma conscience (qui a bien du mal à s’élever), sont en accord avec le fait que l’on ne peut vivre seul, que la vie n’est pas un grand mystère, et que c’est dans la fraternité qu’il faut envisager demain. Cette fraternité se vit pour chaque personne au jour le jour, dans sa famille et avec ses relations. Un Etat qui ne la prend pas en compte dans des lois, un Etat qui ne la prend pas en compte à travers une politique qui ne condamne pas les exclusions, les inégalités et qui ne s’efforce pas de trouver le meilleur possible pour TOUS les citoyens, et pas seulement une partie d’entre eux, serait inadapté à notre condition humaine. A-t-on déjà vu une meute de loup se comporter comme une colonie de fourmis ou l’inverse ? (c'est-à-dire, une colonie de fourmis se comporter comme une meute de loup, est-ce que tout le monde suit ?).

De l’évolution du socialisme :

Seulement les choses ont changé. Je commencerai ma critique par un extrait du livre ‘La voie humaine’ de Jacques Attali, intellectuel, écrivain, haut fonctionnaire socialiste, ami et proche conseiller de François Mitterrand jusqu’en 91. Cet extrait résume à la perfection ma pensée de la gauche actuelle :

‘Les socialistes restent sans analyse, sans ambitions, sans élan, sans rêve, sans autre programme que de piloter leur pays au plus près, dans les tempêtes du moment. Ils proposent une façon plus ou moins douce de gérer ce que l’économie de marché veut bien concéder à la démocratie, tout en défendant ce qui peut l’être encore des acquis des temps heureux de l’État-providence. Leur programme se réduit ainsi peu à peu, dans tous les pays, à une sorte d’individualisme nonchalant, vaguement solidaire, fait d’égalitarisme et de protection sociale, de loisir et de consommation, mêlant utopie déclamatoire et réalisme prudent. Quand à la tribu des intellectuels, là où elle existe encore, elle n’est plus, trop souvent, qu’un groupement de défense des intérêts d’une élite autoproclamée.’

La gauche se pose régulièrement dans une position de victime par rapport à la droite (le méchant Sarkozy ne veux pas quitter ses fonctions de ministre de l’intérieur, oh le vilain), garantissant la pérennité du cliché opposant le méchant capitaliste qui crache sur la pauvreté, les sans papiers, qui mange des bébés et qui a en plus une tendance catholique intégriste, face aux courageux défenseurs des libertés de l’homme, de la misère du pauvre monde et des droits des travailleurs, qui ont 18 enfants à leur charge. En plus de cela, le défenseur de la veuve et de l’orphelin est quand même vachement plus décoincé du cul, puisqu’il met un point d’honneur à promouvoir des valeurs ô combien originales de diversité, de brassage des cultures, et qu’il écoute Diam's. Mais par-dessus tout, la gauche a trouvé le bon filon médiatique : à gauche, on n’est pas répressif, A droite oui. Ce point là est à mon avis le plus encré dans les mentalités en cette veille d’élection présidentielle : Sarkozy est un fasciste, un homme dangereux, qui veux faire, et qui fait déjà, de la France un état policier. Ségolène Royal et ‘son parti’ se targue alors d’être tout l’opposé : ils sont ouverts d’esprit, gentils et veulent faire de la France un état de tolérance.

Du principe de Loi et de punition :

Dans notre pays, il se trouve qu’il y a des lois. (Et oui, ça peut paraître complètement fou, mais c’est le cas). Moi les lois, je n’aime pas ça. Je n’ai jamais aimé ça. J’aime ma liberté. Et j’aime que l’on me fasse confiance pour juger ce qui est bon de ce qui ne l’est pas. Malheureusement, dans un groupe suffisamment grand (condition vérifiée par le peuple français), il est utopique de penser que les hommes vont évoluer en harmonie avec pour seule loi leur sens naturel de la justice. C’est nul. Ça me désole, mais personne n’y peut rien. C’est ainsi et il faut vivre avec. Dès lors que des lois sont définies, ces dernières ne prennent un sens que si elles sont respectées. La seule manière que l’on a trouvé jusqu’ici pour faire respecter des règles par un groupe suffisamment grand, c’est la punition de ceux qui ne les respectent pas. Moi les punitions, je n’aime pas ça plus que les lois. Que ce soit être puni, devoir punir quelqu’un ou voir quelqu’un être puni. Je trouve ça nul. Mais si le système de la carotte et du bâton n’est pas à la hauteur de mon idéal, il est hélas à la hauteur de la bêtise humaine. Il en est ainsi parce que l’on est incapable de vivre dans le respect les uns des autres autrement. Dès lors il est normal qu’une structure s’efforce de punir ceux qui ne respectent pas la loi. De même qu’il est normal que l’état ait un coté répressif. On ne va pas laisser faire des violeurs, des voleurs ou des vandales sous prétexte que la punition n’est pas un moyen épanouissant de régler le problème. Effectivement, ce n’est pas un moyen épanouissant et ça règle rarement le fond des problèmes. Mais c’est pour l’instant le seul moyen de masse existant. Croyez bien que je le déplore, mais encore une fois, il faut vivre avec. Je pense que seuls les gens de mauvaise foi peuvent être en désaccord avec ce qui précède.

Sarkozy et la peur :

Il y a une vidéo sur YouTube très intéressante : ‘Le vrai Sarkozy’. Le seul réel argument qui semble relever d’autre chose que du bovarysme cinématographique est le suivant : ‘La peur d’un groupe permet de le manipuler et de faire de ce groupe ce que l’on veut’. Sarkozy utiliserait alors la peur que les gens ont des ‘racailles’ et des jeunes des cités pour manipuler ces gens et pour faire d’eux ce qu’il veut. Le seul problème dans cette vidéo, c’est qu’elle cherche à tout prix à nous faire peur de Sarkozy et de façon beaucoup plus violente que Sarkozy chercherait à nous faire peur des cités (par la musique solennel de Saw III, sur les arrestations musclés et les propos honteux de certains policiers, ainsi que d’autres techniques du même genre). Fort du principe très pertinent que les gens qui cherchent à nous faire peur cherchent à nous manipuler, je ne peux donc accorder aucun crédit à cette vidéo. Pourtant il est regrettable de constater que ça fonctionne bien. Quand on lit les débats qui suivent la vidéo, on a le droit à des : ‘sarko serait bien plus dangereux que moi à la tête de l'Etat, ce gars là est un malade’ ou encore de folles argumentations du genre : ‘il m'énerve!! sarkozy = le pen’. Il y a effectivement eu des affiches de Sarkozy estampillées d’un arrogant : 'votez Le Pen'. Il est vrai que les deux personnages ont en commun cette petite chose inquiétante et difficilement définissable. Cette petite chose qui les poussent à déclamer avec force que quand on est Français on a des valeurs et ‘on n’égorge pas le mouton dans son salon’ (prononcé par Sarkozy dans ‘j’ai une question à vous poser’). Ou encore les tristement célèbres ‘on va nettoyer les cités au Karsher’ et ‘on va vous débarrasser de la racaille’. C’est typiquement le genre de phrase qui aurait pu être lancée par Le Pen. Avant d’aller plus loin dans la comparaison, j’aimerais faire une aparté sur le racisme.

Du nouveau racisme :

Le mot racisme a changé. Les gens ne l’emploient plus comme un mot désignant une idéologie basée sur une croyance qui postule l’existence d’une hiérarchie entre les êtres humains selon leur origine ethnique. Aujourd’hui les gens qui croient encore cela relève d’une très faible minorité en France (Et c’est heureux). Le mot racisme a changé. Le mot racisme est maintenant confondu avec certains aspects couverts par l’idée de nationalisme. Les aspects en question étant le rejet d’une culture au profit d’une autre. Et en aucun cas le rejet d’une race au profit d’une autre, comme ça a été le cas avec l’Allemagne Nazi ou le Ku Klux Klan aux Etats-Unis. Le mot racisme a perdu son sens originel, mais a gardé le caractère inhumain qu’il inspirait au temps où il reflétait sa définition première. Je ne compte pas me laisser avoir par les étiquettes ridicules, primaires et obsolètes que l’on colle au gens et à leurs idées. Il convient de faire une véritable analyse, et non pas de se vautrer dans des clichés.

De la mystification du nouveau racisme en France :

Je n’ai pas d’affinités particulières avec la culture française et ses mille ans d’histoire, si ce n’est sa langue. Parce que, n’étant pas d’un naturel très doué dans ce domaine, ça fait vingt ans que je me casse le cul à essayer de la parler à peu près correctement, alors j’ai au moins ça pour moi :) Je ne trouve aucunement que les danseurs Hip Hop ont quelque chose d’inférieur aux danseuses étoiles, ou que le Rap soit un art musical inférieur à la chanson française. J’apprécie le Jambé et le Dj Ridou autant que le piano, je suis intrigué et attiré par les sonorités de la langue arabe dont j’ai si peu l’habitude. La prétendue supériorité d’un certain raffinement de la culture française ne m’a jamais convaincu.

En revanche j’ai des affinités avec la culture humaine dont je me revendique et que j’essaye d’affiner au fur et à mesure que j’évolue dans la vie. En clair, des notions élémentaires de respects, de liberté de pensée, et autres évidences du même genre. Si jamais j’arrivais en Inde et que je commençais à chasser la vache sacrée sous prétexte que c’est complètement con d’avoir des animaux sacrés, et qu’en plus j’avais faim, je ne donne pas cher de mon séjour là-bas. Et même si je trouve que effectivement c’est un peu con d’avoir des vaches sacrées, je suis suffisamment ouvert d'esprit pour reconnaître que ce n’est pas ma culture et que ce n’est pas à moi de décider de ce qu’il se passe là-bas. J’ai le droit de juger cette culture, et d’en penser ce que je veux, mais je n’ai pas le droit d’aller faire chier les gens chez eux, et de penser qu’ils sont inférieurs parce qu’ils ont une culture inférieure. Ils sont simplement différents parce qu’ils ont une culture différente. Mais le mot racisme en France vire dangereusement vers cette revendication qu’ont les français de garder leur culture. Vers cette revendication qu’ont les français auprès des étrangers qui viennent en France et deviennent français, le devienne aussi de culture, et pas seulement de nationalité. Malheureusement ce mot garde sa connotation abjecte. Alors moi, je n’ai pas peur de le dire, je trouve ça compréhensible et en aucun cas inhumain que les gens soient raciste selon cette nouvelle définition, tout comme je trouverais normal que les indiens soit raciste envers moi si j’en venais à tuer leurs vaches sacrées.

Sarkozy et le nouveau racisme :

Nous revenons donc à notre comparaison entre Le Pen et Sarkozy. Sarkozy est le seul homme politique aujourd’hui à non seulement reconnaître (comme Le Pen) l’existence de ce nouveau racisme en France, mais en plus à proposer des solutions qui me semblent plus que raisonnables. Jacques Chirac dit à son propos : "j'ai noté aujourd'hui son adhésion à un principe fondamental à mes yeux : la France n'est pas, et ne sera jamais une addition de communautés. La nation française est une et indivisible". Je pense que Sarkozy ne cherche rien d’autre que de respecter ce principe. Il a créé en 2003 le CFCM fortement contesté, mais pour l’instant la seule et meilleure solution pour avoir selon ses propos : ‘un Islam de France et non pas un Islam en France’. Sarkozy n’est pas le porte-parole de la discrimination. Il est le porte parole de l’intégration, et si la moitié des Français aujourd’hui affirme le contraire, c’est parce ce qu’ils font l’amalgame de son style ‘musclé’ visant à faire respecter les lois, et de cette politique d’intégration.

Tentative de psychanalyse de Sarkozy :

Après, il est probable que Sarkozy soit fier d’un certain raffinement de cette fameuse culture française ou occidentale, et qu’il considère par exemple que la Danse hip hop, le Rap ou Harry Potter sont des choses inférieures à la danse classique, à Mozart et au Cid. Je m’appuie pour affirmer cela, sur certains propos d’un long discours qu’il a fait à Marseille il y a peu de temps. Il est probable aussi qu’il soit un très grand perfectionniste (Il a déclaré sur RTL vouloir ‘une république irréprochable’ et avoir ‘une haute idée de la fonction présidentielle’). Comme la plupart des gens très perfectionnistes, il a probablement tendance à exiger des autres la même perfection qu’il s’exige envers lui-même, ainsi qu’a avoir une tendance à ne pas pouvoir se passer de règles (il déclare durant la même émission sur RTL ‘s’imposer des règles que personne ne s’est imposé avant’). Ce genre de personne a aussi tendance à avoir un jugement binaire : ‘c’est bien ou mal, noir ou blanc’. Je l’accorde à tous les détracteurs de Nicolas Sarkozy : il y a un potentiel dangereux dans ce genre d’attitude. Une tendance à trop vouloir enfermer les choses dans des règles (par nature jamais parfaites), et à manquer de tolérance envers les gens qui ne se plient pas à ces dernières. En revanche, je pense aussi (et c’est cela qui prime dans mon esprit) corroborant les propos de M. Chirac, que Nicolas Sarkozy est 'un homme actif, intelligent, un homme politique de premier ordre’. Il réfléchit, il est réellement concerné par les problèmes de la France, cherche réellement à leurs apporter des solutions, et travaille énormément dans ce sens. Il ne perd pas son temps en critiques stériles, et applique assez bien le principe de Tony Blair : ‘Il n’y a pas de politique de droite ou de gauche, il y a ce qui marche et ce qui ne marche pas’.

Transition. Sarkozy Vs Ségolène :

Le problème principal des français c’est le chômage, puisque c’est en réglant ce problème que l’on règlera les problèmes d’intégrations (le travail est le premier critère quand on veut s’intégrer dans un pays), et par là même, les problèmes d’insécurités à propos desquels on fait tant de tapage. Il est plus intelligent de prévenir la délinquance que de la punir. Sarkozy se dit être le candidat du travail. Ses propos et solutions sont controversées par la gauche et je n’ai pas assez de connaissances ni en politique ni en économie pour juger de leurs pertinences. En revanche, ce dont je suis sûr, c’est qu’ils sont plus pertinents que ceux de Mme Royal, qui pense qu’on ne va pas réamorcer la pompe par un certain nombre de ‘mesures techniques voire gadgets’, mais tout simplement en redonnant confiance aux Français. Cela, par sa simple présence à l’Elysée et par le sentiment agréable que l'Etat de gauche inspirera à la population, parce qu'il aura une politique sociale. Par ‘mesures techniques voire gadgets’, Mme Royal entend probablement tout le travail d’investigation et de recherche d’idées qu’elle aurait du faire depuis qu'elle fait de la politique.

De la démocratie participative :

La démocratie participative, je trouve que c’est une excellente idée. Ça responsabilise les citoyens, ça va vers l’écoute du peuple. En revanche, ce qui est déplorable, c’est d’arriver sans aucun programme, aucune idée, aucune réflexion, et de simplement se laisser porter au fil des conversations par telle ou telle remarque qui touche la sensibilité. Une matière première à partir de laquelle débattre et avancer me paraît indispensable.

Ségolène Royal :

Avoir une femme présidente, je trouverai ça aussi une chose excellente. Je suis de ceux qui pensent qu’il y aurait probablement moins de guerre (voir pas de guerre du tout) dans le monde s’il n’y avait que des femmes au pouvoir. Mais Mme Royale est une femme sans relief, sans épaisseur, sans autre opinion politique que : ‘je suis contre la discrimination, la précarité, la faim dans le monde et le malheur’. Elle a manifestement une réflexion et un sens critique fort peu développés. Une gestion des relations internationales déplorable, et aucune répartie. Je me demande très sincèrement comment le tiers de la France peut avoir envie de voter pour elle au premier tour. Certains comparent Nicolas Sarkozy à George Bush. C’est une comparaison que je ne comprends pas, dans la mesure où c’est bien évidement Ségolène Royale qui ressemble à George Bush. En clair, ils ont en commun beaucoup de bonne volonté, une incapacité totale à diriger un pays, et un manque de responsabilité inadmissible. Quand on occupe une telle fonction, qu’on gagne autant d’argent au frais du contribuable et ce jusqu’à la fin de sa vie, on a un devoir moral de se donner corps et âme à son métier, chose que Bush ne fait pas et que Ségolène, j’en suis sûre ne ferait pas.

Conclusion

Jacques Attali (rappelons-le, homme de gauche et proche conseiller de François Mitterrand) va dans le même sens que Nicolas Sarkozy en affirmant ‘qu’ils leurs faudraient (à la gauche) avoir le cran de réaffirmer que le travail reste une valeur positive et que le progrès ne se réduit pas à l’augmentation du temps d’oisiveté.’ Je pense que Sarkozy est avant tout un homme sensé, qui dit des choses sensées, et je suis atterré par les efforts de la gauche pour déformer ses propos et affirmer qu’avec eux les choses seront totalement différentes, alors que dans le fond, la gauche mènera une politique de droite, qui sera à peu de choses près la même que celle de la droite. La seule différence étant que d’un coté on aura un président compétant et responsable, alors que de l’autre, non.

En clair, si vous ne voulez absolument pas Sarkozy, ce que je trouve dommage, mais que je peux comprendre, trouvez au moins quelqu’un d’autre que Ségolène.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Pardonnez-moi maitre, l'Apartheid, t'es sur que c'est aux Etats Unis ? :)

Archi-Mondain Joli-Punk a dit…

Techniquement non. Mais il me semble que le terme peut aussi faire référence à toute politique de ségrégation raciale. Après peut-être que je me trompe. Dans le doute j'ai changé. Mais bon. La question n'est pas la dans tous les cas :)

Anonyme a dit…

Je ne pense pas que tu aies tort dans ton analyse de Sarkozy. Celle de Royal me parait tout de meme extremement simpliste. Ou en tout cas pleine de clichés (surtout sur son populisme et son manque de vision politique). Conserves-tu la meme opinion sur la candidate apres son discours ?

Je ne sais pas pour qui voter mais je pense que les deux principaux candidats (PS et UMP) feront deux présidents compétents et avec des programmes assez tres differents (s'il font ce qu'ils ont dit ce qui est une autre histoire)

Archi-Mondain Joli-Punk a dit…

Salut Dunstan. Je suis d'accord avec toi. Ce que je dis sur Ségolène Royal pourrait difficilement être qualifié d'analyse. Il y a des clichés qui mériteraient d'être traités plus en profondeur.

Je ne m'offusque pas plus que ça que Ségolène Royal ne connaisse pas le nombre de sous-marins nucléairs français ou qu'elle puisse avoir des affinités pour le Quebec libre.

Mais A chaque fois que je la vois sur une vidéo, qu'elle soit 'anti-ségo' ou pas, j'ai l'impression qu'elle n'a jamais réfléchi aux questions qu'on lui pose, et qu'elle essaye de trouver une réponse toute faite sur le moment.

C'est cela qui m'inquiète et qui me suggère un manque de vision politique consistante.

Son discours le 11 février comporte beaucoup de propositions qui me semblent intéressantes. Je ne dis pas que je resterai toujours sur mes positions. J'essaye de rester ouvert. Mais pour l'instant je reste très sceptique quand au fait qu'elle ferait une bonne présidente.

Anonyme a dit…

Je veux m'amuser. En comparant les vidéos des sits anti ségo et anti sarko, une chose saute aux yeux. La vidéo de Sarko à laquelle tu fais allusion est un montage, style bourrage de crane, mais celle de Ségo est une suite de scènes nullement trafiquées, prises au naturel. Je voulais juste souligner le comique de certains internautes, pensez, ou pleurez comme vous voulez, que certains prennent ces vidéos strictement au sérieux.
L'ennuie avec Ségo, c'est qu'elle est trop humaine, trop nature, trop confiante, elle se fait boufféerdans ce sens par les médias, trop heureux d'avoir du gibier aussi comique. C'est triste, mais les politiques aujourd'hui doivent s'accrocher à leur image comme des forcenés, de ce point de vue, Le Pen, en tant que bouque émissaire national illégitime est un exception.
Eponna

Anonyme a dit…

Je pense que l'impression que tu as d'une Sego hesitante sur toutes les questions vient du fait justement qu'elle n'a pas reponse a tout. C'est completement voulu.

Cela contraste avec un Sarko qui connait tous les chiffres (et lorsqu'il ne les connait pas il t'en sort un bidon). De plus, il est un orateur hors pair. Il se repete beaucoup, surement parce qu'il a deja fait 50 fois le tour de son programme (ca fait 4 ans tout de meme que l'on sait qu'il veut devenir kebab a la place de la merguez)

Anonyme a dit…

Boom! En plein dans le mille. Et dire que je voulais ecrire la-dessus, salopard :). Je ne vois absolument rien a ajouter (meme ce commentaire est inutile...). Pour les expat', une autre analyse politique tres pertinente vient de voir le jour sur fond de nostalgie dorothesque...
Google, mots cles "muscles nicolas segolene".

Archi-Mondain Joli-Punk a dit…

Dunstan : Mes impressions sur Ségolène n'ont rien à voir avec la prudence ou le sens de la mesure, qui sont à coup sûre des atouts en politique (et qui manquent probablement à Sarko). Je pense vraiment qu'elle n'a réponse à rien, ou pas grand chose. Quand on lui demande ses affinités avec la question de la souvraineté nationale du Quebec, elle répond ceci : 'Elles sont conforment (mes affinités) aux valeurs qui sont celles qui nous sont communes,
c'est à dire la souveraineté et la liberté du Quebec (n'importe quoi, vraiment n'importe quoi), et je pense que d'abord le rayonnement du Quebec, et la place qu'il occupe dans le coeur des Français vont dans ce sens.'

L'hésitation qui accompagne cette parodie de réponse n'est à mon avis pas du tout complètement voulue. Je ne la juge pas seulement là-dessus, mais sur la quasi totalité des vidéos que j'ai vue d'elle. Je ne la juge pas non plus sur un plan personel, mais je doute de ses capacités de femme politique.

intuiste a dit…

Ouaiiiiii Beuuuuu.
J' adore quand tu parles de politique!
Surtout quand tu commences a dire que tu es de gauche mais que tu fait de la pub pour la droite!
Je suis aussi assez d' accord avec ton analyse.
En fait je trouve que l'on devrait etre centriste et ne pas avoir cette difference droite gauche, le probleme c'est que au centre c'est Bayrou... Meme si j'ai pas mal apprecie son discours sur "J'ai une questions a vous poser", j'aime pas ses oreilles.
Alors come dit Dunstan quelque soit el resultat, il m' ira et je pense sera interessant. Au pire l' autre passera aux elections suivantes.

vin's a dit…

Il y a au moins cinq point sur lesquels je ne suis pas d'accord avec toi, la première, c'est quand tu dis que la raison d'être des lois, c'est d'être respectée. Non. Un loi prend a une signification si un certain nombre d'individu ne la respecte pas. C'est la réalité, c'est un principe philosophique, et c'est mon cri pour la liberté.
Les quatres autres points, il faudrait que je relise ton post, mais il est 2hr du matin en France, et le sommeil m'appelle...

Archi-Mondain Joli-Punk a dit…

Salut Vincent :)
C'est vrai que si tout le monde respecte une loi, il n'y a pas de raison d'en faire une loi. Une Loi ne peut exister que si elle risque d'être enfreinte. Sinon elle porte sur une chose qui existe pas.

Mais je pense aussi qu'une loi n'existe que si elle n'est pas enfreinte, ou du moins qu'une autre entité cherche à la faire respecter. Sinon la loi est là pour d'autres raisons que celle d'être tout le temps respecté. Les raisons que je vois peuvent être :

- Elle est là justement pour que l'on prenne systématiquement le contre pied. Dans ce cas le contraire de la loi devient la loi, et on arrive à une situation paradoxale, puisqu'il faut alors prendre le contraire du contraire de la loi, et ainsi de suite.

- Elle est la pour que l'on prenne des fois le contre pied et d'autre fois non. Dans ce cas, la loi n'a justement comme je le disais pas de sens. Si on l'enlève c'est pareille. On fait ce qu'on veux. Des fois, ça tombe sous le coup de la loi et d'autre fois non.

On peut également penser qu'il faut forcément que au moins quelques personnes agissent de façon contraire à la règle afin de la confirmer (la fameuse, cette exception qui confirme la règle).

J'avoue ne pas être d'accord avec ce principe qui fait qu'une chose ne se défini que par son contraire. Certains pensent que le bien et le mal ne peuvent se définir que l'un par rapport à l'autre, tout comme la loi ne prend du sens que par rapport aux hors-la-lois, et que l'on ne peut aprécier les moments d'allegresse si l'on a jamais connu des moments de souffrances.

Personnelement je ne suis pas fan de cette théorie, mais je n'ais pas les idées assez clairs sur la question pour me prononcer.

Je pense aussi qu'un monde parfait serait sans lois. En vertu de ce principe, ton cri pour la liberté me parait légitime. En revanche je pense que ce ne sont pas les lois qui font l'imperfection du monde. Mais je pense qu'elles sont un mal nécéssaire à cause de cet imperfection.

Je serais interessé par connaitre les 4 autres points.