jeudi 21 décembre 2006

La jeunesse emmerde le front national

Aujourd’hui, il s’agit de parler de la jeunesse. La première chose évidente à ce sujet étant que la jeunesse est l’opposé de la vieillesse. (si quelqu'un ne comprend pas cette phrase, il peut m'envoyer un couriel). Ce point soulève donc plusieurs questions. Nos enquêteurs se sont déplacés sur le terrain pour étudier d’un peu plus près cet animal qu’était le jeune. Le jeune se déplace souvent en bande, mais peut rester par moment solitaire. Il se nourrit principalement de pizzas, de burgers et de bières. Et comme tout un chacun sait : ‘La jeunesse emmerde le front national’. Cette découverte qui restera à jamais gravée dans l’histoire, résulte de la géniale intuition du groupe ‘Les berruriers noirs’ véritables sociologues de leur époque. Ils annoncent alors à la face d’un monde ébahit leur découverte pour la toute première fois dans une chanson nommée ‘porcherie’.

En plus de cela, comme nous l’avons déjà dit, le jeune s’oppose au vieux. Cette antinomie fondamentale, pose énormément de problèmes. En effet, les uns aiment sortir au ciné, boire des bières, fumer de la marijuana, écouter de la musique à fond, se coucher très tard, et déranger leurs voisins. Les autres aiment sortir au théâtre, déguster du bon vin, fumer des havanes (voir ne pas fumer du tout), écouter de la musique doucement (voir ne pas écouter de musique du tout), se coucher à l’heure des poules, et sont immanquablement (ca ne loupe vraiment jamais, testé et approuvé) les voisins des autres. Un tel manque de points communs est tout de suite frappant. Et n’importe quel être doué d’un minimum de bon sens n’aurait jamais à l’idée de faire cohabiter des jeunes avec des vieux. Personne ne ferait ça.

Personne, et pourtant, la nature humaine, dans un élan audacieux, décida de rassembler ces deux antipodes pour le meilleur et pour le pire. En effet, n’importe quel jeune dès sa naissance est condamné à vivre avec des vieux, de même que n’importe quel vieux est amené à la lourde responsabilité d’élever des jeunes. La nature aurait pu choisir la solution de facilité. Il aurait en effet suffit : soit que les enfants naissent vieux, soit que les jeunes puissent faire des enfants à peu près vers le moment de leurs naissances. Seulement voilà, dans un cas tout le monde meurt trop vite, et dans l’autre on est confronté à un problème de multiplication exponentielle des êtres vivants. En plus de cela, dans un soucie d’équité, la nature n’aurait probablement pas pu trancher en faveur de l’un ou l’autre.

Les vieux doivent donc savoir qu’un jeune peut avoir des comportements qui vont lui sembler pour le moins étranges. La plupart de ces comportements s’expliquent par le fait que le jeune recherche ce qu’il appelle : ‘du Fun’, et qu’il aime comme il le dit : ‘délirer avec ses potes’. Le jeune aime l’insolite, il aime partir à l’aventure sans savoir où le vent le mènera. Cela peu se traduire de mille et une manières. Il peut par exemple se faire ramasser par les flics alors qu’il avait décidé de bivouaquer à 2 heures du matin sur la voie de chemin de fer désaffectée de la petite ceinture de Paris (toute ressemblance avec des personnes existantes seraient purement fortuite). Il peut encore décider subitement de partir avec ses potes pour aller se faufiler entre les gardes et les miradors de la propriété privée et hautement surveillée de : ‘la ferme des célébrités’ (toute ressemblance, blabla, blabla, fortuite). D’autres encore iront descendre clandestinement dans les catacombes de paris, aller se ‘poser’ (comme ils disent), au milieu des ossements de vieux étant pour le coup très, très vieux.

Il est à noter que ce type de jeune reste peu commun. La plupart préfèreront des moyens plus classiques. Le plus étrange et le plus répandu de tous étant de ‘sortir en boite’. L’expression en elle-même est paradoxale. Le vieux peu habitué à la jeunesse pourrait croire qu’il s’agit de sortir quelque part (conformément au puissant élan de liberté auquel aspire le jeune). En fait, pas du tout. Il s’agit d’aller s’enfermer dans un lieu dont le nom en dit long sur sa nature : ‘boite’. Les jeunes aiment donc se trémousser dans cet endroit clôt, où l’on ne s’entend pas parler, et où les effets de lumières sophistiqués font que l’on distingue mal les autres jeunes. (Ce qui est pratique pour le jeune complexé sur son physique).

On pourrait ainsi écrire des encyclopédies sur la jeunesse. Il y a des catégories et des sous-catégories chez les jeunes. Seulement voilà. Immanquablement, il y a un jour de sa vie où le jeune se réveille et où il s’aperçoit qu’il n’est plus si jeune que ça. (cela arrive généralement après une des grosses cuites auxquels le jeune est, par définition, habitué). D’autre fois c’est différent. D’autre fois le jeune se dit : ‘Hum, je ne peux plus passer que 2 nuits blanches avant de m’endormir sur place. C’est bizarre’. Mais je jeune, vif d’esprit par nature, réfléchit et comprend alors qu’il se fait vieux.

La suite est des plus classiques. Le jeune se maria, furent heureux et eurent beaucoup de jeunes. Mais que le jeune ne déprime pas. En effet, un autre grand sociologue de son vivant a découvert une autre propriété fondamentale de la dualité Jeune/Vieux. Ce grand homme, a ainsi démontré que jeunes et vieux pouvaient se retrouver dans un point commun universel à la nature humaine : La Connerie. En effet, George Brassens annonça alors en 1961 sa découverte remarquable à la face d’un monde ahurit :

Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan

Note : Si jamais ça intéresse quelqu’un, qu’il sache que c’est ce genre de mutation qui fait que nous ne partirons pas comme la dernière fois à Montréal un vendredi minuit, mais à vendredi midi. Ce qui, comme le font remarquer les vieux du groupe sera quand même mieux parce qu’on ne fera pas de route de nuit, ni de nuit blanche et qu’on ne sera pas fatigué le lendemain. ‘C’est un conseil de vieux cons se sont offusqués les jeunes cons du groupe’. Ce à quoi la sagesse des anciens rétorqua que ‘partir à minuit’ était une folie de jeune con. Après maintes et maintes discutions, nous sommes tombé d’accord sur un compromis génial : Partir à midi et ne pas être fatigué le lendemain. (oui, c’est le compromis des vieux. Mais bon que voulez-vous).

1 commentaire:

Major a dit…

Un homme n'est vieux que quand ses regrets se substituent a ses rêves. Alors, revons de l'impossible et soyons jeune a jamais ! D'ailleurs, on decale le depart de 12 heures :p ?